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DDO: un centre communautaire juif vandalisé pour une 6e fois

Photo: François Lemieux/TC Media

Pour la sixième fois depuis son ouverture en 1999, le centre communautaire juif Gutnick Mazal de Dollard-des-Ormeaux a été vandalisé dans la nuit de lundi à mardi alors que les mots «it’s the end» ont été inscrits en peinture aérosol jaune sur sa façade. Alors qu’une enquête est ouverte sur l’incident, la direction de l’établissement dit ne pas craindre pour sa sécurité.

«Je n’ai aucune idée à quoi ça fait référence. On va laisser aux autorités le loisir de faire tout ce qu’ils pensent qui doit être fait. On est très confortables et confiants ici. On poursuit nos activités comme d’habitude», indiquait mardi après-midi le directeur du centre, le Rabbin Yehoshua Yarmush.

La section des crimes haineux du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a ouvert une enquête sur l’incident mardi matin. Ce serait d’ailleurs la sixième fois depuis l’ouverture du centre en 1999 qu’il est victime de graffiteurs.

«Il n’y avait pas de témoins ni de caméras sur les lieux. Le crime est d’apparence haineuse, mais il est encore trop tôt pour confirmer si c’est vraiment le cas», indique la porte-parole du SPVM Andréanne Picard.

Nettoyage rapide
Lorsque Corey Fleischer de la firme lachinoise Provincial Power Washing a reçu l’appel du centre Gutnick Mazal mardi matin, il n’a pas hésité une seconde à offrir son aide. Depuis cinq ans, l’entrepreneur offre les services de nettoyage de graffiti gratuitement aux victimes d’actes haineux.

«J’étais au beau milieu d’un contrat à Saint-Henri lorsque j’ai eu l’appel. On a tout embarqué en cinq minutes. Je fais la chasse à ces graffitis haineux. C’est extrêmement addictif pour moi», raconte-t-il.

Fleischer affirme avoir enlevé des centaines de messages haineux au cours de la dernière année et demi. «C’est le dixième incident antisémite que j’ai traité cette semaine. Il y a deux mois, j’ai enlevé 30 swastikas à Laval», précise-t-il.

De confession juive, Fleischer affirme qu’il n’offre pas son service qu’à ses coreligionnaires. «Lorsque je vois ce genre de choses, c’est sûr que je prends ça personnel. Mais 90 % de ce que j’enlève, c’est du matériel antisémite. Si c’était 90 % de matériel homophobe, je ferais la même chose», souligne-t-il.

Situé sur la rue Mirabel, le centre Gutnick Mazal offre plusieurs services, dont l’enseignement de l’Hébreu, le service de la prière, la célébration de fêtes juives ainsi qu’un camp de jour pour les enfants.

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