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Rugby: Bianca Farella entre dans l’histoire

Photo: Collaboration spéciale - Paige Stewart

Le 8 août,debout sur la troisième marche du podium, Bianca Farella avait peine à réaliser ce qu’elle venait d’accomplir. L’équipe canadienne de rugby à sept devenait la première de l’histoire à remporter une médaille de bronze aux Jeux olympiques. Une victoire difficile, mais inoubliable pour l’athlète de Mont-Royal.

Reconnue pour sa polyvalence et ses puissantes accélérations, la jeune femme de 24 ans est un atout majeur pour l’équipe. Elle a inscrit pas moins de six essais au cours du tournoi.

«Mes sentiments sont vraiment difficiles à exprimer en mots. La réalité commence tout juste à me rattraper. Les Jeux olympiques ont toujours été un rêve à long-terme, et maintenant, il est complet. Nous avons tout donné sur le terrain, y compris notre sang et nos larmes.»

Équipe rugby bronze

Les Canadiennes étaient effectivement épuisées et couvertes de bandages à la suite de leur victoire au compte de 33-10 contre la Grande-Bretagne en finales.

Dimanche, alors qu’elles affrontaient ces mêmes Britanniques, elles ont été blanchies par le score de 22-0. Par la suite, une victoire contre la France leur a permis d’atteindre les demi-finales.

«Cette réussite a été un moment vraiment important pour nous, raconte Bianca. Il y a quelques mois, nous avions perdu contre la France lors d’un tournoi à Langford, en Colombie-Brittannique. Nous étions donc vraiment nerveuses, mais toutes nos stratégies et nos efforts ont fonctionné et se sont mis en place à la perfection.»

En demi-finales, le Canada a dû se contenter d’une défaite 17-5 contre les futures championnes, les Australiennes.

Après cette déception, l’équipe ne s’est pas laissée abattre. Farella a donné le ton dès la troisième minute lors de son match final, en dégageant la route pour ses coéquipières avec une longue course, suivie par le premier essai de sa compatriote québécoise Karen Paquin.

Fierté à VMR
Le président du Club de rugby de Mont-Royal, Paul Dery-Goldberg, était à court de mots pour exprimer sa fierté devant le succès de son athlète. « On a de la difficulté à réaliser qu’une fille de notre club a remporté une médaille olympique. C’est incroyable. J’avais la chair de poule tout au long du tournoi», s’exclame-t-il.

Pourtant, le Club de VMR a toujours su que Bianca avait le potentiel de se rendre extrêmement loin et ce, dès son arrivée, alors qu’elle n’avait pas encore 18 ans. L’introduction du rugby à sept aux Jeux de Rio commençait tout juste à être envisagée. Déjà à l’époque, les entraîneurs savaient qu’elle pourrait être sélectionnée sur l’équipe le moment venu.

«Elle était une athlète à part, un véritable talent brut. Elle courait tellement vite, on n’en revenait pas. La dernière fois qu’elle a joué pour nous, elle a marqué quatre essais dans un seul match. Dès qu’il n’y a personne devant elle, elle fonce, et elle est impossible à attraper», ajoute M. Dery-Goldberg.

Ce dernier considère que le succès de Bianca sera un facteur de motivation pour les jeunes joueuses de rugby du Québec. «Elles savent maintenant qu’il est possible de représenter le pays, de voyager, d’affronter les meilleures au monde et de remporter la victoire.»

Au cours des prochains jours, Bianca compte bien profiter à fond de l’expérience olympique. «Lorsque nous sommes arrivées à Rio, nous avons pris 48 heures afin de prendre connaissance de notre entourage. Nous avons loué des vélos, visité  le village et avons pris des notes sur ce que nous voulions faire à la suite de notre compétition. Je compte aller encourager le Canada, notamment au volleyball de plage et en athlétisme.»

L’athlète prendra également un peu de temps pour se reposer, récupérer et savourer sa victoire avant de reprendre l’entraînement.

 

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