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Du ring… aux salles de classe

Photo: TC Media – Mario Beauregard

Alexandre Choko, auteur du livre The Future of Boxing, rêvait de boxer chez les professionnels pour plusieurs raisons, dont rendre fier son grand-père paternel. Après avoir participé à son premier combat en octobre, le pugiliste entend désormais utiliser son expérience pour passer un message positif à la jeunesse.

À l’âge de 42 ans, celui qui a vécu presque toute son enfance à Outremont et dont la tante est la mairesse de l’arrondissement a réalisé un de ses rêves en boxant sur une carte du Groupe Yvon Michel (GYM), le 20 octobre 2016 au Casino de Montréal.

Même s’il n’a pas obtenu une décision majoritaire, Choko a tout de même tenu tête à Mike Breton, un jeune boxeur de la Beauce âgé de 29 ans, et comptant beaucoup plus d’expérience en banque.

Et les retombées de cette épopée sont plus que positives, malgré les ecchymoses.

«Mon grand-père Arthur disait souvent : ‘‘Attention, mon petit-fils va te dérouiller, il est boxeur professionnel!’’. Il croyait que je boxais pro, car j’étais alors propriétaire du gymnase Tristar (centre d’arts martiaux mixtes réputé où s’entraîne notamment Georges St-Pierre)», a-t-il expliqué lors d’un entretien téléphonique.

«Trois jours après mon combat, je suis allé visiter mon grand-père en France avec mes deux filles, ma mère Irène (sœur de la mairesse d’Outremont Marie Cinq-Mars) et le documentariste Cedric Conti, qui m’a suivi durant toute la préparation jusqu’à l’affrontement. Nous sommes allés lui montrer le combat. Je lui ai dit avec émotion : ‘‘Arthur, tu pourras vraiment dire que je suis un boxeur professionnel maintenant’’», a-t-il continué, visiblement ému.

Alexandre Choko et son grand-père paternel Arthur.

Lutte contre le dopage

Au-delà de la fierté personnelle et familiale, Alexandre Choko avait également un message à faire passer. Il souhaitait s’attaquer au dopage dans le sport.

«Motivé par des légendes de mon sport que j’ai côtoyé comme Mike Tyson, l’idée du combat était de prouver qu’on pouvait faire du sport professionnel de haut niveau sans dopage. En amont, la firme Upperkut a fait une campagne publicitaire diffusée dans tous les cinémas Guzzo et sur les chaînes de télévision de RDS pour inciter les sportifs à ne pas tomber dans le piège du dopage.»

L’effort a fait écho à l’école secondaire De Mortagne, à Boucherville, sur la Rive-Sud de Montréal.

«En janvier et février, j’ai eu le privilège de faire un programme spécial pour les élèves du volet sport-études, afin de les sensibiliser et les dissuader de faire usage de drogues de loisir et de performance. J’ai livré quatre conférences et fait une vingtaine d’interventions en classe. Il y avait 950 élèves, de tous sports confondus!», a mentionné Choko.

Serait-ce le début d’une nouvelle carrière?

«C’est certain que je souhaite en faire dans d’autres écoles, a-t-il confirmé. J’aimerais recevoir d’autres invitations pour des conférences et aussi pour motiver les jeunes à ne jamais abandonner leur rêve. Un de mes rêves à moi était de serrer la main à Muhammad Ali. Au départ, je n’aurais jamais pensé écrire et publier un livre qui m’aura mené à interviewer 55 légendes de la boxe en personne», a-t-il conclu, encore fébrile par son expérience.

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