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Faire bouger les jeunes pour la réussite scolaire

Photo: TC MEDIA - FELIX O.J. FOURNIER

À l’heure où les jeunes Québécois seraient de moins en moins en forme, un professeur d’éducation physique de l’école primaire Lajoie a pris l’initiative de créer un programme qui invite tous les élèves à bouger sur l’heure du dîner afin de favoriser une meilleure concentration en classe. Sept mois plus tard, les effets sur l’apprentissage se font déjà ressentir.

«C’est de l’activité physique en lien avec la réussite scolaire et la santé», fait valoir l’enseignant Jonathan Lambin-Dubois, l’instigateur de ce projet unique à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.

Depuis novembre, les quelque 540 élèves de l’établissement d’Outremont prennent part à une activité physique d’une intensité modérée à élevée d’environ 15 à 20 minutes à l’occasion de trois midis par semaine.

Trajet d’agilité à la corde à danser en passant par le jogging, les jeunes ont essayé différents exercices au cours des derniers mois.

L’objectif recherché est que les élèves retournent en classe avec la tête reposée, prêts à amorcer le dernier droit de la journée.

«Les enseignants nous disent qu’ils ont une bonne période d’apprentissage le matin. Au retour du dîner, c’est plus difficile [la concentration]», mentionne M. Lambin-Dubois.

Question de garder la motivation des jeunes, chaque mois, une capsule vidéo divertissante est envoyée aux jeunes pour les informer du prochain défi et les motiver.

Effets positifs

L’enseignant ne cherchait pas seulement à combler un manque d’heures en éducation physique au cours de l’année scolaire, qui est de 90 minutes par semaine. Mais aussi d’aller travailler directement sur la réussite scolaire des jeunes.

M. Lambin-Dubois se base sur des études récentes qui démontrent une augmentation notamment de la concentration, de la mémoire, du sens de l’observation, de la capacité à résoudre des problèmes après la pratique d’un sport.

Jusqu’à maintenant, «Chaque jour, je bouge!», le nom du programme de l’école Lajoie, semble confirmer ces observations.

Selon les réponses d’un questionnaire distribué dans les classes, les élèves ont mentionné ressentir des bienfaits

«Du côté cognitif, beaucoup disent être motivés, se sentent concentrés et ça leur tente d’être en classe», expose l’étudiant en éducation physique à l’Université de Sherbrooke, Pier-Luc Denis, qui a sondé les jeunes lors de son stage à l’école Lajoie.

Les professeurs remarquent aussi que leurs élèves sont plus réveillés et attentifs, relate M. Denis.

Le professeur d’éducation physique à l’école Lajoie, Jonathan Lambin-Dubois, a mis sur pied un programme d’activité physique qui a pour titre «Chaque jour, je bouge!».

Commentaires

La majorité des jeunes apprécient pouvoir bouger avant le retour en classe.

«C’est amusant parce que la plupart du temps on est avec des amis. Quand on revient en classe, on est plein d’énergie, prêt à travailler et très concentré», témoigne Sacha Robin, un élève de sixième année, rencontré par TC Media.

«Je suis une personne de très active. J’aime faire du sport. Donc, ça me permet de dépenser mon énergie», mentionne pour sa part Daphrose Kabak.

Jonathan Lambin-Dubois et la direction souhaitent que «Chaque jour, je bouge!» reprenne du service à l’automne. Ils feront un bilan à la fin de l’année scolaire.

De son côté, la CSMB salue l’initiative de l’école Lajoie qui s’inscrit dans leur politique sur les saines habitudes de vie. «Tout ce qui est activité physique, alimentation et saines habitudes de vie, on encourage ça très, très fortement», mentionne la porte-parole de la commission scolaire, Gina Guillemette

Capacité respiratoire en baisse

Selon une étude récente d’un chercheur de l’Université du Québec à Chicoutimi, la capacité respiratoire des jeunes Québécois est en baisse en comparaison à 1982. Les résultats du professeur Mario Leone révèlent que le V02 max (la mesure de la capacité respiratoire) a chuté d’environ 10% chez les ados d’aujourd’hui par rapport à il y a une trentaine d’années. Le constat est encore plus prononcé chez les garçons de 17 ans.

 

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