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Mordus de planche à roulettes

Photo: TC Media - Patrick Sicotte

Les pieds solidement posés sur leur planche, près d’une vingtaine de jeunes ont appris les rudiments de ce sport pendant cinq jours intensifs. Depuis 11 ans, Ville de Mont-Royal est l’une des rares municipalités au Québec à offrir des camps estivaux de planche à roulettes.

Environ sept heures par jour, le bruit des roues se faisait constamment entendre au planchodrome du centre des loisirs, la semaine dernière.

Les planchistes en herbe de 8 à 11 ans s’exerçaient sur les différents modules du parc grâce aux conseils donnés par les trois animateurs. IIs leur enseignent comment tourner, sauter et descendre les modules, entre autres.

«Le skate est un sport très technique et long à apprendre. C’est énormément de répétitions. Il y a donc beaucoup de pratiques individuelles. On fait aussi des cliniques de groupes, des courses et des petits défis», mentionne Jérôme Dufresne.

Tout comme ses deux autres collègues, le Monterois de 26 ans est passé par ce camp qui se tient à plusieurs reprises durant l’été.

«Toutes les bases, les trucs, comment pousser avec le pied, faire un ollie [un saut], j’ai tout appris au camp. C’est pour ça que j’ai un attachement assez intense», indique l’animateur Louka Proulx, qui prend part à de nombreuses compétitions.

En plus de s’amuser sur une planche, les jeunes font d’autres activités comme aller à la piscine et visiter les skateparks du TAZ et de Verdun.

La plupart des inscrits sont des garçons, mais chaque année des filles se greffent au camp.

Liberté

Chez les participants rencontrés, l’appréciation à l’égard du camp de jour est bien réelle. Le programme représente pour eux une source de motivation.

«Les animateurs t’encouragent quand tu en as besoin. Ça m’aide à ne pas lâcher», mentionne Thomas Steven, 10 ans, qui en est à sa troisième participation au camp.

Leurs animateurs observent d’ailleurs une amélioration rapide de leurs protégés. «Les kids sont incroyables! Ils arrivent ici et ils sont incapables de pousser. À la fin, ils arrivent à descendre un module», expose Jérôme.

Les jeunes apprentis affectionnent que l’activité se déroule à l’intérieur d’un petit groupe, ce qui leur permet une meilleure proximité avec leurs moniteurs.

«Il n’y a pas 400 personnes. Tu as de la place et tu n’es pas obligé de suivre un groupe», fait valoir Victor Gendron, 11 ans.

Plusieurs ont été initiés à la planche à roulettes grâce au programme. Pour Julien Oswiler, 8 ans, ce sport offre une grande liberté.

«Ce n’est pas vraiment strict comme la gymnastique. Tu as juste besoin de ta mémoire. Tu peux même inventer des passes», dit-il.

Bien aménagé

Le camp se passe dans l’un des parcs de planche à roulettes les mieux aménagés de la métropole, selon les animateurs.

«Il a bien vieilli. Pour un skatepark de municipalité de vieille génération, c’est l’un des meilleurs à Montréal parce que les modules sont bien placés et il y a une bonne distance entre eux», soutient Jérôme.

L’espace a été conçu par un planchiste contrairement à d’autres imaginés par des architectes, expose Louka.

L’Association Skateboard Montréal dénombre une trentaine de skateparks sur l’île.

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