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Agressions sexuelles à l’UdeM: changement de culture

Photo: Métro/Frédéric Lacroix-Couture

L’Université de Montréal (UdeM) pourra compter sur le soutien du gouvernement provincial pour mettre en place des mesures visant à combattre des gestes à caractère sexuel à l’intérieur de son campus.

La nouvelle stratégie de Québec arrive un an après une série d’incidents survenus lors d’activités d’initiations dans certaines universités, dont l’UdeM, qui avaient fait les manchettes.

Ce document comporte six grands axes accompagnés de plusieurs mesures telles que la mise en place d’un guichet unique pour accompagner les victimes et l’adoption d’un code de conduite dans chaque établissement. Des accommodements académiques pourraient aussi être proposés aux victimes afin d’éviter qu’elles croisent leur agresseur.

La ministre de l’Enseignement supérieur et députée d’Outremont, Hélène David, souhaite orchestrer un changement de culture avec cette stratégie.

«Nous proposons des mesures afin de permettre aux établissements en enseignement supérieur de devenir des lieux d’études, de travail et de vie exempts de violence à caractère sexuel», affirme-t-elle.

23 M$

Québec va octroyer un montant de 23 M$ sur cinq ans à l’ensemble des universités et cégeps de la province pour cette première stratégie, a annoncé Mme David, lundi.

Ce plan pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel dans les établissements collégiaux et universitaires sera entériné dans une loi au cours de l’automne.

La somme est bien accueillie par la direction et les étudiants de l’UdeM, même si leur part du gâteau restera à déterminer.

«Il va falloir voir comment ça va se ventiler dans les cinq prochaines années et regarder aussi si ce sera assez suffisant ou non, dépendamment de la loi et des mesures mises en places», commente le secrétaire général de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), Simon Forest.

Il salue cependant que la sensibilisation soit l’un des axes de la stratégie gouvernementale.

La prévention est une priorité pour la fédération, qui avait notamment lancé la campagne «Sans oui, c’est non!» en 2014. Elle est aujourd’hui instaurée au niveau national.

Bourse de 1000 $

L’Université de Montréal et ses associations exigent notamment de la formation auprès des bénévoles-étudiants pour savoir comment intervenir à la vue de gestes déplacés au moment des initiations.

Cette session, l’établissement lance un concours qui vise à remettre une bourse de 1000$ à l’association étudiante qui aura organisé l’activité d’accueil la plus inclusive.

«On a retravaillé avec les étudiants pour encourager la tenue d’activités plus respectueuses», fait valoir la vice-rectrice aux affaires étudiantes, Chantal Pharand.

Sans avoir de données compilées, le nombre de demandes d’aide en lien avec différents types de harcélement (sexuel, psychologique et discriminatoire) est en hausse depuis les dernières années au Bureau d’intervention en matière de harcèlement de l’UdeM a , indique la porte-parole de l’université, Geneviève O’Meara.

L’instauration de campagnes de sensibilisation et le contexte social pourraient expliquer cette augmentation de dénonciations, selon elle.

 

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