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Première de Léa Pool au Théâtre Outremont

Photo: Gracieuseté - Véro Boncompagni

C’est au Théâtre Outremont que la cinéaste Léa Pool avait choisi, avant sa sortie en salle le 16 septembre, de faire sa première montréalaise de Et au pire, on se mariera. Ce nouveau long-métrage met en vedette sa muse, Karine Vanasse, et sa digne descendante, Sophie Nélisse.

Dans ce film basé sur le roman Et au pire, on se mariera de Sophie Bienvenu, Léa Pool nous raconte la quête d’amour absolu d’Aïcha, 14 ans, (Sophie Nélisse) qui contre vents et marées et sa mère, (Karine Vanasse), s’amourache de Baz (Jean-Simon Leduc) qui a deux fois son âge. Cet amour improbable se joue sur fond de pureté, rébellion, naïveté, fragilité, colère, tendresse et même de sensualité.

Quand on lui demande si elle a eu une certaine réticence à mettre à l’écran cette histoire qui pourrait être perçue comme une glorification du détournement d’une mineure, la réalisatrice répond, à la fois un peu choquée, que «sans raconter l’histoire il n’y a aucun détournement dans le film. Des jeunes filles qui tombent amoureuses d’hommes du double de leur âge ça existe. Moi-même, lorsque j’étais ados je l’ai vécue. C’est plutôt une histoire d’amour impossible qui malheureusement ne se termine pas comme elle l’aurait voulu, mais ses sentiments sont sincères.»

D’Emporte-moi à aujourd’hui

Léa Pool, qui a donné sa première chance à Karine Vanasse dans le film Emporte-moi en 1999, a-t-elle dût user de délicatesse pour suggérer ce tournant de casting à sa complice de longue date? « Non, c’est Karine qui m’a appelée pour me dire qu’elle aimerait jouer la mère d’Aïcha. Elle avait lu le livre et était fascinée par le projet. Ça faisait longtemps que l’on cherchait à retravailler ensemble», raconte-t-elle.

Voit-elle des similitudes entre les deux tournages mettant en vedette ces jeunes actrices à des époques différentes? « Karine n’avait que 13 ans et zéro expérience. Quant à Sophie, elle avait un peu moins de 16 ans lors du tournage et déjà un bon bagage derrière elle. Sophie s’est rapidement identifiée au personnage d’Aïcha, car dans la vraie vie, elle aussi, a un amoureux plus vieux qu’elle et elle aussi, au début de sa relation s’est souvent fait traité de petite sœur», évoque Léa Pool.

Ce qui a le plus agréablement étonné la réalisatrice lors du soir de première à l’Outremont c’est le nombre de mères accompagnées de leurs adolescentes, qui lui ont confiés à la sortie du film, s’être totalement identifiées aux personnages.

On peut dire que Léa Pool a le pif pour les histoires qui font mouche. Son précédent film, La Passion d’Augustine, s’est vu décerné l’an dernier six distinctions, dont celle de la meilleure réalisation et du meilleur film lors du Gala du cinéma Québécois.

Son prochain film, un documentaire, Double peines, qui aborde le sujet des enfants de parents emprisonnés, est déjà en boîte. Il sera d’abord présenté au Festival du nouveau cinéma et ensuite, dès le 2 novembre, dans certaines salles au Québec.

Et au pire, on se mariera en chiffres

  • 13e film en carrière
  • 30 jours de tournages
  • Budget de 3 millions
  • Sur 25 écrans

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