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Campus MIL: À vos marques, prêts, cultivez!

La première cohorte de l’université d’été en agriculture urbaine de l’Université de Montréal s’apprête à achever sa formation. Tout au long de la saison, les étudiants se sont nourris de théorie et de pratique pour apprendre à cultiver un potager en ville.

Gestion écologique des sols, pollinisation et préservation des semences, c’est ce qu’apprennent les 20 élèves qui suivent la toute nouvelle formation sur le campus MIL, du 4 juin au 1er octobre.

«J’ai remarqué qu’il y avait plus de cours théoriques que de cours pratiques disponibles en agriculture urbaine», explique la coordonnatrice et initiatrice du projet, Sara Maranda-Gauvin, qui souhaitait remédier à cette lacune.

Elle a ainsi créée son programme avec le Centre de développement professionnel de la Faculté des arts et des sciences (Praxis). La formation est composée de huit cours d’une journée et de deux séances hebdomadaires de jardinage collectif encadrées par une animatrice horticole, Charleen Kotiuga.

Partir de rien

Aujourd’hui, les fraises, pousses de chou kale, tomates cerise et autres framboises pullulent dans le petit jardin. L’équipe a toutefois été confrontée à certains défis. «Le site était complètement inondé au début, nous avons donc creusé une petite tranchée pour y planter des saules. Ça a été une réussite car ils ont bien poussé et absorbé toute l’eau», raconte Mme Maranda-Gauvin.

L’endroit était aussi très exposé au vent. Les participants ont donc installé une haie de tournesols et de topinambours qui ont fait office de brise-vent.

«Il n’y avait rien quand nous sommes arrivés. Nous avons apporté la terre, planté, arrosé, récolté», indique Louise Durocher, participante du programme et psychologue. Le fait d’avoir participé au processus du début à la fin est une véritable fierté pour elle.

«Je cultivais le jardin des âmes et de la détresse. Là, j’ai appris une autre forme de jardinage.»
Louise Durocher

Partage

Pour Laurence Deschamps-Léger, étudiante du programme, l’alimentation ne s’arrête pas à ce qui se trouve dans notre assiette.

«C’est important de se mettre les mains dans la terre pour comprendre le processus en amont du repas», fait valoir l’illustratrice.

Elle souhaitait approfondir ses connaissances avec la formation, qui est allée au-delà de ses attentes. «Le jardinage se perfectionne sur une vie au complet. Pour moi, le but est vraiment d’explorer par essai-erreur et de partager avec les gens», ajoute-t-elle.

Esther Bourgoin a également apprécié l’expérience. «Ça a fait mon été, tant au niveau des connaissances acquises, qu’humainement. L’agriculture urbaine peut avoir un véritable impact social», pense-t-elle.

Libraire au Marché Jean-Talon, Mme Bourgoin a décidé d’installer un carré comestible devant son commerce. «Cela invite au dialogue, les gens sont curieux», précise celle qui a particulièrement apprécié le cours sur les abeilles avec Miel Montréal.

Les deux jeunes femmes seraient ravies de continuer la formation l’été prochain, même si elle ne permet pas d’obtenir de crédits universitaires. Une attestation de participation à un cours en formation continue de l’UdeM leur sera toutefois délivrée.

Jardin communautaire ou collectif?

Dans un jardin communautaire, la Ville de Montréal attribue une parcelle de terre par individu ou famille dont chacun est responsable. Le jardin collectif, lui, est un espace ouvert par un organisme communautaire à un groupe de jardiniers qui se partagent les différentes tâches selon des termes établis en début de saison.

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