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CHU Sainte-Justine: campagne anti-fusion sur les réseaux sociaux

Photo: TC Media - Patrick Sicotte

Le personnel du CHU Sainte-Justine monte d’un cran la pression pour réclamer du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qu’il mette un terme à la fusion de la direction et du conseil d’administration de l’établissement avec ceux du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

La bataille du Conseil des médecins, des dentistes et pharmaciens (CMDP) de l’hôpital mère-enfant se déplace maintenant vers les réseaux sociaux afin de rejoindre le public.

«Cette campagne est destinée à informer et à sensibiliser les citoyens du Québec à l’avenir du CHU Sainte-Justine. De les sensibiliser surtout à l’importance que Sainte-Justine continue d’avoir tous les leviers dont il a besoin pour poursuivre son œuvre d’excellence», a soutenu  la présidente du CMDP, Dre Valérie Lamarre, en conférence de presse le 12 octobre.

En plus d’un compte Twitter, l’instance a récemment ouvert, sous le nom «Aimer. Défendre. Ensemble, protégeons  l’avenir du CHU Sainte-Justine», une page Facebook sur laquelle sont diffusés des lettres d’appui, des articles, des chroniques et des éditoriaux.

«On arrêtera la campagne au moment où ils (le gouvernement) auront reconnu qu’on veut une pleine autonomie avec un CA et une direction à nous», a fait valoir le Dr Michel Lallier, président du comité vigilance et mobilisation du CMDP.

Appui syndical
La levée de boucliers contre la fusion s’est amorcé cet été avec l’envoie d’une lettre au ministre Barrette pour qu’il annule sa décision, décrétée en septembre 2015.

Depuis, les trois partis d’oppositions à l’Assemblée nationale, des médecins retraités et l’ancien ministre de la Santé Claude Castonguay se sont rangés derrière le personnel de l’hôpital.

La Confédération des syndicats nationaux, qui représente infirmières et professionnels, ajoute maintenant sa voix aux opposants.

Impacts
L’objectif de cette décision du ministre Barrette est d’assurer une continuité de soins entre l’enfance et l’âge adulte.

L’argument est toutefois rejeté par le CDPM, qui estime qu’une fois adultes, les patients de l’extérieur de Montréal se feront soigner dans leur région.

Le conseil craint que Sainte-Justine se noie dans le «grand CHUM». Le personnel s’inquiète aussi de compter sur moins de ressources et d’observer un affaiblissement du pouvoir de représentation de l’institution.

«Les effets sont plus insidieux. Il y a eu un peu une perte de personnel stratégique, mais c’est à long terme qu’on verra se manifester les impacts néfastes du regroupement», mentionne Dre Lamarre qui rappelle le dossier Optilab dans lequel Sainte-Justine a perdu des activités de laboratoire au profit du CHUM.

De son côté, le cabinet du ministre se défend de vouloir fusionner les deux centres hospitaliers. Il soutient que le regroupement administratif n’empêche aucun d’eux d’avoir une identité propre en évoquant la mise sur pied d’un projet-pilote de clinique en immunothérapie orale à Sainte-Justine.

«C’est un exemple clair qui démontre à quel point nous reconnaissons la spécificité et l’expertise de l’établissement», indique l’attachée de presse de Gaétan Barrette, Catherine W. Audet.

D’autres actions du CDPM pourraient suivre pour convaincre le gouvernement de bouger.

 

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