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Projet d’agrandissement du parc Oakwood

Photo: TC Media – Frédéric Lacroix-Couture

Le parc Oakwood pourrait voir sa superficie augmenter afin de régler un problème de zonage qui donne du fil à retordre à un couple souhaitant vendre sa propriété. Outremont vient de mandater la Ville de Montréal pour acquérir une terre privée de l’avenue Rosksilde adjacente à l’espace vert pour le jumeler à celui-ci.

Au moment de mettre sur le marché le terrain vacant de 760 m2  à l’arrière de sa maison, il y a deux ans, Susan Kohloss dit avoir eu la surprise de découvrir que ce lot était zoné parc depuis près de 90 ans, faisant fuir au moins un acheteur potentiel.

Le couple a tenté des démarches auprès de l’administration municipale pour un changement de zonage. Leur demande a été refusée puisqu’une vocation résidentielle pourrait faire perdre la valeur paysagère de l’endroit, qui est composé d’un ruisseau, par une future construction.

«Maintenant, nous n’avons pas le choix de mettre l’entièreté de notre propriété à vendre parce que nous sommes incapables d’obtenir l’argent de la vente du lot. Mon mari a manqué plusieurs opportunités d’affaires parce qu’il n’a pas accès aux fonds. C’est très difficile et beaucoup de stress pour notre famille. Nous ne pouvons pas avoir accès à la valeur de notre propriété», a-t-elle expliqué aux élus, lors de la séance du conseil d’arrondissement de décembre.

En 1932, le lot avait été acheté par l’ancienne Ville d’Outremont pour en faire un espace vert. Durant la même année, elle a ensuite vendu la parcelle de terre à un particulier avec comme condition d’ériger une maison unifamiliale. Toutefois, la zone a conservé sa vocation parc, mais n’a jamais non plus été versé dans le domaine public d’Outremont.

Coûts d’entretien

Si la demande de changement de zonage a été rejetée en 2016, le comité consultatif d’urbanisme d’Outremont a tout de même suggéré à l’arrondissement de regarder l’opportunité d’acquérir le lot pour agrandir le parc Oakwood.

Après analyse, une professionnelle en architecture du paysage mandatée par l’arrondissement en est venue à la conclusion, au printemps dernier, que la plus-value pour l’espace vert serait modeste par rapport aux investissements publics exigés, qui sont évalués à environ 1,5 M$.

«L’arrondissement n’a pas l’argent pour acheter ce terrain, indique le maire d’Outremont, Philipe Tomlinson. Nous avons aussi l’obligation d’entretenir le parc.»

Les élus demandent ainsi l’aide à la ville-centre. Son service de gestion et planification immobilière devra d’abord évaluer la valeur marchande du terrain avant de procéder à son acquisition auprès de Mme Kohloss et son conjoint.

Si ce processus achoppe, la demande de changement de zonage pourrait revenir sur la table.

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