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Vers une hausse des taxes plus élevée

Photo: Gracieuseté

Le maire de Ville de Mont-Royal, Philippe Roy, dénonce vivement l’augmentation des sommes que la municipalité devra débourser auprès de Montréal. La hausse de la quote-part de 9,8%, annoncée dans le budget 2018 de la ville-centre, obligera VMR à piger davantage dans les poches de ses contribuables.

«On est consterné. C’est comme une gifle en plein visage», dénonce M. Roy qui s’attendait à une hausse d’environ 2,3%.

Parmi les 15 municipalités de l’agglomération, VMR est celle qui subit la plus forte augmentation de sa quote-part, qui vise à financer des services communs partagés avec Montréal. Sa contribution passera de 45,6 M$ à plus de 50 M$.

«On se fait dire que nous sommes des partenaires avec la Ville de Montréal au sein de l’agglomération et à moins de deux semaines de la date légale (pour déposer les budgets municipaux), on reçoit cette facture qui est complètement ahurissante.» – Philippe Roy, maire de VMR.

Supérieure à l’inflation

Ville de Mont-Royal doit ainsi revoir son budget qui était déjà prêt et dont l’adoption est toujours prévue pour le 22 janvier. L’administration monteroise prévoyait une augmentation moyenne de taxes en bas de l’inflation, mais la hausse pourrait s’avérer plus importante.

«C’est un 4,5 M$ qu’on doit trouver quelque part. Cette nouvelle facture représente

6% des dépenses de la ville.  C’est énorme. Là, c’est clair qu’on va vers une taxe en haut de l’inflation», mentionne M. Roy.

Le président du comité exécutif, Benoit Dorais, explique que la hausse des quotes-parts est liée à des dépenses supplémentaires pour la sécurité publique, le transport en commun, le service de l’eau ainsi que les infrastructures. La fin des mesures transitoires pour atténuer les effets de l’augmentation des coûts des régimes de retraite et ceux du changement de régime pour la TVQ ont aussi eu une influence.

«Si nos choix budgétaires ont un impact important sur la fiscalité montréalaise et des municipalités reconstituées, c’est pour permettre à la Ville et à l’agglomération de réduire les coûts à long terme et de dégager une marge de manœuvre pour l’avenir», fait valoir par courriel M. Dorais.

Révision d’urgence

Le maire Roy dénonce aussi le fait que l’administration Plante-Dorais ait ignoré les Villes liées dans la préparation de leur budget, en plus d’avoir appris l’augmentation des quotes-parts par l’entremise des médias.

Pour l’élu monterois, cet épisode démontre une fois de plus la nécessité d’une réforme de la gouvernance du conseil d’agglomération.

«Ce n’est pas normal que des gens de toutes les villes liées subissent des hausses de taxes à cause de décisions d’autorités municipales pour qui ils ne votent pas», soutient-il.

M. Roy a joint sa voix à celle des maires de l’Association des municipalités de banlieue de Montréal, dont fait partie Ville de Mont-Royal, pour demander à la mairesse Valérie Plante de réviser d’urgence le budget comme cela a déjà été fait sous le maire Gérald Tremblay en 2006.

 

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