Code d’accès, un tremplin musical
Elle œuvre dans l’ombre depuis une trentaine d’années, mais son travail a permis de propulser de nombreux jeunes musiciens à l’avant-scène. L’équipe de Code d’accès, dont les bureaux sont basés sur l’avenue Atlantic, cherche aujourd’hui à augmenter sa visibilité et celle des artistes de la relève pour faire rayonner la musique émergente.
L’organisme d’Outremont a pour mandat de produire des concerts pour des interprètes et compositeurs qui désirent faire leurs premières armes dans l’industrie.
«La période pour un jeune artiste, entre la fin de la formation et le début de la vie professionnelle, est excitante, mais aussi difficile à naviguer. Les organismes plus établis ne sont pas nécessairement sensibles à leurs projets, désirs ou besoins», explique le directeur général, Patrick Giguère, en poste depuis un mois.
Musique électronique, contemporaine, improvisée, instrumentale, vidéomusique, Code d’accès présente une variété de styles dans différentes salles, notamment au Gesù ou aux Jeunesses musicales Canada.
Par l’entremise de leur appel de projets, nommé Portail, qui se tient deux fois par an, des artistes de la relève déposent des propositions de spectacle, ensuite évaluées par un comité. Parmi les 30 à 50 candidatures reçues, Code d’accès organise une douzaine d’événements chaque année.
La vitrine offerte par le producteur outremontais a eu impact sur certains jeunes musiciens pour le développement de leur carrière.
«Il y a un grand nombre d’ensembles à Montréal qui vont fêter leur 15 ou 20 ans et ils ont commencé à Code d’accès», soutient M. Giguère, qui donne en exemple Quasar, un quatuor de saxophones qui performe un peu partout dans le monde et enregistre des albums.
Formateur
Code d’accès joue aussi un rôle de formateur. Les artistes qui y passent sont invités à devenir membres du comité artistique et du conseil d’administration.
C’est le cheminement qu’a fait directeur artistique par intérim, Simon Chioini. Il est devenu membre de l’organisation après avoir réalisé une performance en 2012. Depuis, son implication lui apporte de nouvelles connaissances.
«À chaque fois que je vais à une rencontre ou qu’on produit un concert, j’en apprends beaucoup sur les modes de subvention. C’est super important pour un artiste de connaître ça, c’est ce qui nous fait vivre, mais ce n’est pas quelque chose qu’on apprend à l’école», mentionne le créateur de musique électronique qui a étudié au Conservatoire de Montréal.
Visibilité
Après un creux financier, Code d’accès vit une expansion. Davantage de concerts y sont présentés grâce à un retour de subventions. L’organisme souhaite maintenant augmenter l’achalandage dans leurs événements et les promouvoir.
«Montréal est une ville avec beaucoup d’activités culturelles. Ça devient donc un peu difficile de se positionner à travers tout ce qui se passe», reconnaît M. Giguère.
La maison de productions travaille ainsi à mousser la visibilité des artistes et rejoindre un public plus large, notamment avec la création d’une websérie qui sera diffusée d’ici l’été.
Elle présentera les coulisses d’enregistrement d’une œuvre de trois formations de musique contemporaine de la relève, accompagnées d’entrevues pour démontrer que le milieu est loin d’être élitiste. CBC Music diffusera aussi cette websérie de trois épisodes.
Une campagne de financement est en cours pour supporter cette production.
Plus d’infos: codesdacces.org