Soutenez

Musée virtuel de la CSMB

Photo: TC MEDIA - FELIX O.J. FOURNIER

Des élèves surdoués de 20 écoles primaires de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), dont Saint-Clément-Ouest et Saint-Germain-d’Outremont, ont créé 13 salles d’exposition comportant divers artefacts du domaine militaire, de la médecine et de la navigation.

Dans la salle des commissaires de la CSMB, lundi matin, ils étaient une quarantaine d’écoliers à mettre la touche finale sur la modélisation en trois dimensions de leurs objets archéologiques empruntés au Musée Stewart.

Divisés en plusieurs équipes, les participants travaillaient à l’écriture de textes et aux enregistrements audio expliquant leurs expositions, dont les visites se feront par l’entremise de casques de réalité virtuelle.

Au sous-sol, dans le Technolab, 13 jeunes sont assis devant leur ordinateur et suivent les consignes du conseiller pédagogique Sébastien Trempe en vue de concevoir avec un logiciel le musée virtuel qui accueillera l’ensemble des artefacts.

Cerveau de Ferrari  

Tous ces élèves font partie du programme de douance de la CSMB, unique au Québec. Il permet aux élèves doués et talentueux de cheminer selon leurs intérêts, leurs talents et leurs projets.

«Dans notre jargon, on dit qu’ils ont faim. Ça veut dire qu’ils ont besoin de plus», mentionne la conseillère pédagogique, Christine Touzin.

Elle explique que ces jeunes ont un cerveau de Ferrari. Ils apprennent rapidement et ont une bonne mémoire. «Habituellement, on explique une fois ou deux maximum et tout est saisi. Ils ont un vocabulaire très riche et des idées originales», fait valoir Mme Touzin.

À leur rythme  

Pour la première fois, la CSMB mettait sur pied un projet dédié exclusivement aux jeunes surdoués comportant des tâches cognitives plus élevées. Ceux rencontrés par TC Média disent apprécier l’expérience parce qu’ils peuvent avancer à un bon rythme.

«Je trouve que tout le monde roule et je ne suis pas le seul qui fait tout», observe Sacha Vidricaire, en cinquième année à Saint-Germain-d’Outremont, qui pourrait s’inscrire au secondaire en septembre.

Dans la lettre que chacun devait envoyer pour motiver leur participation, plusieurs ont vu dans ce projet une façon de combattre l’ennui qui les habite à l’école puisqu’ils prennent souvent de l’avance dans leur apprentissage face à leurs camarades de classe.

«Parfois, je trouve ça un peu plate l’école parce qu’on réexplique un milliard de fois. Là, tout le monde comprend rapidement», expose Rosalie Pouliot, de l’école Des Berges-de-Lachine.

Les responsables du projet notent que rassembler les jeunes surdoués dans le cadre d’une même activité leur fait du bien. Ces enfants ont tendance à socialiser avec des adultes, car il existe un décalage avec les personnes de leur âge.

«Je suis content, j’ai pu créer quelques liens. Je suis entouré d’élèves qui sont comme moi. Je peux me porter à égalité», témoigne Chouky Jrarijiri, 11 ans, de l’école Beau-Séjour, à Saint-Laurent.

Le musée virtuel sera dévoilé le 1er mai dans le cadre d’un vernissage.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.