Soutenez

Un pour cent : réussite à 100%

Joanny-Furtin Michel - TC Media
Une année pour en célébrer 100, tout un défi ! Relevé avec succès par la Société des festivités du centenaire (SFC) de Mont-Royal, un organisme à but non lucratif composé de membres bénévoles de la communauté, cordonnés par Suzanne Caron. Elle revient sur les objectifs – atteints – de la SFC et les événements qui ont ponctué cette année de centenaire

«Nous avons mis en place en 2011 la SFC afin d’organiser des événements thématiques du 100e anniversaire de Mont-Royal», relate Suzanne Caron, la coordonnatrice de la SFC.

«Dès le départ, nous souhaitions une approche participative, basée sur l’implication des citoyens pour élaborer la programmation, et susciter ainsi la participation de la population aux activités proposées.»

«L’idée globale des célébrations visait de couvrir cinq grandes époques du centenaire qui s’achève. Ainsi de janvier à avril, on parlerait de la fondation de Mont-Royal (1910 à 1920); en mai et juin, les années de jeunesse (1920 à 1950); entre juillet et août, la vie adulte (1960 à 1999); de septembre à novembre, la maturité soit les années 2000 et plus, et enfin, en décembre le présent qui regarde l’avenir.»

«La population s’est vraiment enthousiasmée pour célébrer notre centenaire», affirme Suzanne Caron. «Le taux de participation et les commentaires m’en sont témoins. Après chaque événement, les gens disent  »Ce serait à refaire l’année prochaine ! ». Ça fait toujours très plaisir, mais on a tendance à oublier l’énorme travail d’organisation que chaque événement demande. C’est pourquoi nous nous étions structuré une équipe par événement pour faire ce travail.»

«Ce qui m’enthousiasme le plus, c’est la variété des publics touchés ou concernés et qui ont répondu présents. Tous les groupes d’âge, aînés, familles, jeunes, petits, etc., ont montré leur sentiment d’appartenance à Mont-Royal. Mais ils ont pu aussi découvrir et côtoyer de nouveaux arrivants qui ont découvert notre histoire et, pour certains, notre culture.»

Le lancement du centenaire

Le lancement des festivités s’est tenu le 22 janvier dans la salle Schofield de l’Hôtel de Ville. «Dans un décor des années 1910-20, avec exposition d’archives, de maquettes, de photos et de souvenirs historiques, pour nous, l’objectif était double : d’abord annoncer le programme d’activités, mais aussi mettre l’eau à la bouche des Monterois pour participer à ce centenaire tout au long de l’année.»

Chaque projet avait un kiosque où les équipes responsables fournissaient tous les détails de leur activité. Pour rester dans l’époque cible, Charlie Chaplin, Buster Keaton, Laurel et Hardy étaient du party grâce aux courts-métrages que Roman Zavada accompagnait au piano, comme dans les années 20!

Heather Copeland avait mis en place une cuisine pour préparer de bouchées  »comme dans l’ancien temps ».

«Bien que cet événement ait eu lieu un dimanche en fin d’après-midi, et alors qu’on craignait un manque d’intérêt pour ce premier événement, nous avons été agréablement surpris d’accueillir près de 700 personnes. Un chiffre de bon augure pour les prochaines activités…»

Le Sentier de glace au parc Connaught

Réalisé au parc Connaught en partenariat avec la municipalité, cet anneau de glace a été agrémenté de musiques, de diverses animations. L’éclairage et les aménagements spéciaux ont permis aux patineurs d’en profiter pleinement entre deux vagues de chaleur de cet hiver.

«Le parc était accessible aux piétons comme aux patineurs, ils pouvaient s’accompagner sans risque; des bancs sur le parcours permettaient à tous de faire des pauses ou de se rassembler. Un ancien est venu avec ses souliers de patin en cuir, tels qu’on les fabriquait autrefois, et les a chaussés sur le sentier.»

L’érablière urbaine au parc Dakin

«Les familles se font rares dans les parcs en mars. Eh bien, la cabane à sucre nous aura une fois de plus fait mentir puisque des enfants des écoles du quartier y sont allés pendant la semaine et les parents la fin de semaine du 17 mars.»

«Tout le décorum était là : chaudrons de fonte, évaporateur, cabane, balles de paille et autres articles représentatifs de cette tradition ancestrale. Avec un volet pédagogique, des notes historiques et des contes et légendes, sans oublier la tire sur la neige pour tous les âges confondus.»

Dame Nature fut clémente en tempérant comme il faut la météo de cette semaine-là. Quelques jours plus tard, c’était un autre temps…

Le banquet et le Bal du centenaire

S’il y a bien un événement unique qui restera dans les mémoires, c’est bien cette soirée cravate noire et robe longue, l’événement le plus chic de l’année au mois de mai. La soirée n’était pas finie que déjà les gens disaient  »Vivement l’année prochaine! »

«Organiser une telle soirée nous a demandé beaucoup de temps, de bénévoles, de négociations et d’argent, même si les échanges de services en ont réduit le coût», résume Suzanne Caron. «Mais nous avons réussi à la rendre accessible avec un tarif très concurrentiel pour ce type de soirée, avec banquet, vins inclus, musiciens, cadeaux, etc. Le jeu en a valu la chandelle…»

Le tournoi de hockey de rue

«Parmi les souvenirs marquants de la communauté, les sports avaient leur place. Nous avons donc planifié divers événements dans ce sens pour rejoindre les sportifs en général, et les jeunes plus particulièrement.»

«Le tournoi de hockey visait les familles et leurs amis, alors que le  »Golf du centenaire » ciblait une autre frange de la population. Il avait été organisé à l’intention des résidents de Mont-Royal puisque les membres de chaque équipe devaient être, en majorité, des Monterois.»

«Créé spécifiquement pour cette occasion, le trophée du centenaire portera pour la postérité, les noms des trois équipes gagnantes, une par catégorie d’âge. Ce tournoi a eu du succès auprès de groupes informels, puisqu’on avait des équipes de familles, des équipes de rues, et même une équipe de cols bleus !», détaille la coordonnatrice.

«Beaucoup de gens pensent qu’on devrait refaire ce genre de tournoi, mais il faudra plus de temps de préparation, notamment pour en faire la promotion», pense Suzanne Caron. «En tout cas, la formule d’un tournoi sous le toit de l’aréna pendant la période sans glace, reste la plus confortable, sans être tributaire de la météo comme cette année, et ce, autant pour les joueurs que le public et les familles.»

Le tournoi de golf du centenaire

«Cette activité a demandé beaucoup d’organisation, en termes de participation, de commandites, et de partenaires, mais beaucoup ont répondu présent à notre invitation en nous offrant pas moins de 63 prix pour les tirages, l’encan silencieux, etc. Il faudra vraiment que je prenne le temps de tous les remercier pour leur appui», se note Suzanne.

Il s’agissait d’évoquer l’ancien golf de Mont-Royal qui s’étendait du centre Rockland jusqu’à Jean-Talon. Réduit peu à peu par l’étalement urbain, il a fermé au début des années 1960 après près de 30 ans de bons et loyaux… trous !

Sportive et festive, cette journée de réseautage du 28 août au Golf métropolitain – épargné par la pluie – était agrémentée d’une exposition de photos d’archives, d’un concours d’habileté et de tirages.

«Entre le hockey et le golf, nous avons décidé avec les bénévoles de faire une pause, pour les congés des uns et le repos des autres.» De plus la programmation de la Ville prenait le relais avec ses activités habituelles, mais préparées à la sauce centenaire. Les concerts dans les parcs ont ainsi évoqué les années 1960 à 1990 avec le concert de boogie-woogie, puis les Beatles, et le Rebond. Et la programmation du cinéma sous les étoiles offrait une belle continuité dans ce sens.

Les voitures anciennes à la foire

«À l’invitation de Daniel Noiseux, propriétaire du Pizzaiolle, mais aussi d’un véhicule ancien, nous avons contacté une quarantaine de propriétaires de voitures anciennes autour de Montréal. Il y avait 29 voitures inscrites. Or le temps maussade en a freiné quelques-uns. Toutefois, 21 véhicules se sont exposés, dont deux de 1912.

«Avec l’Association des propriétaires de voitures anciennes du Québec, nous étions convenus que les voitures choisies se limiteraient à l’avant-guerre soit de 1912 à 1942. Plusieurs prix ont par ailleurs été remis à différents chauffeurs de ces autos d’antan.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.