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Les bons goûts de Caroline

Joanny-Furtin Michel - TC Media
Dans «Soupesoup à la maison», le dernier livre de Caroline Dumas illustré par des photos de Dominique Laffont, la cuisinière va plus loin puisqu’elle propose des soupes, certes, des sandwiches et des salades, comme on s’y attendait, mais aussi, et c’est nouveau, de vrais repas et des desserts…

Après le succès de son premier livre, Caroline Dumas ouvre grand sa porte avec un deuxième ouvrage très personnel. Colorées, parfumées, parfois exotiques et toujours simples, les soupes, qui font sa réputation, y occupe une belle place. Mais n’oublions pas l’originalité des salades, et ces sandwiches généreusement garnis et très… santé.

« J’ai voulu proposer une série de recettes de sandwiches de salades et de desserts, mails  »à la manière du resto ». Ainsi, le livre contient une trentaine de salades, une trentaine de soupes, une trentaine de plats à la maison, et notamment des plats du soir… »

Mais Caroline Dumas ajoute de vrais repas pour réunir la famille, recevoir les amis et souligner les fêtes et les saisons… sans stress. « Et pour qu’on se sente vraiment à la maison, j’ai retravaillé les desserts de mon enfance. J’aime bien nourrir ceux que j’aime avec des recettes en version sans gluten et des sucres choisis. »

« Le choix du sucre c’est plus une question de goût que de quantité, car je trouve souvent qu’il y en a trop. J’ai pris l’habitude de travailler le xylitol, un alcool de sucre beaucoup moins glycémique extrait de l’écorce du bouleau. »

« Mon objectif de toute façon, c’est de tout faire pour ne pas transformer les goûts des aliments. » Bien sûr, selon Caroline Dumas, il faut que les recettes soient simples et que le plat séduise les gens de  »peu de goût », au sens alimentaire bien sûr pour  »reprendre goût », le réapprendre, tout simplement.

Calée, mais recalée en cuisine

A-t-elle fait des études de cuisine ? « Malheureusement pas », avoue Caroline. « Je dois avoir la chance du débutant. Ma mère venait d’une famille de 15 enfants où elle a connu les doubles tablées à chaque repas. »

« Mais elle a connu cette culture familiale au parler cuisine adoucissait les moeursparce qu’on ne se chicane pas dans une cuisine. La cuisine met tout le monde sur un pied d’égalité puisqu’on a toujours quelque chose à apprendre d’un convive, un truc, une épice, une cuisson etc. »

« À l’issue du secondaire, j’ai étudié en cuisine quelque temps. Mais j’apprenais plus à faire des citrons en forme de diamants qu’à travailler sur le goût et les ingrédients. Je me suis lassé. Alors, j’ai fait plein d’autres choses. J’ai étudié en théâtre à Sainte-Thérèse et j’ai été quelque temps comédienne. J’ai enseigné, j’ai été massothérapeute; j’ai même fait des vêtements pour enfants. »

« Comme je cuisine à ma manière, des amis en production m’ont proposé de faire la cantine de leurs plateaux de tournage où j’ai rencontré beaucoup de succès et j’y ai vraiment pris goût. La suite, vous la connaissez… », sourit-elle.

Caroline Dumas a ouvert son premier restaurant à Montréal en 2001 et possède aujourd’hui six établissements (Duluth, ExCentris, Saint-Denis, Vieux-Montréal, Crescent et marché Jean-Talon).

« J’ai volontairement choisi les quartiers un peu laids afin que mes restaurants participent à leur embellissement. J’ai un peu mis la charrue avant les bœufs. Mes deux filles, Alexia (18 ans) et Clara (10 ans) m’aident parfois en cuisine. »

Iront-elles sur les pas de leur maman ? « J’espère que non, car c’est un métier exigeant. Mais je dois reconnaître que Clara a le chic pour vanter nos desserts en affirmant qu’il s’agit du pudding chômeur de mon arrière-grand-mère… »

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