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Qu'est-ce qui fait courir Raymond?

Joanny-Furtin Michel - TC Media
«Après 13 ans comme chef de parti, et 9 ans de pouvoir, les Québécois aspiraient à un changement», pense Raymond Bachand. Selon le député d’Outremont, le résultat global du Parti Libéral du Québec (PLQ), qui n’a pas mordu la poussière lors de la dernière élection comme l’annonçaient certains, démontre bien que le PLQ a toute sa pertinence dans la société québécoise et qu’il doit participer aux débats de société et écouter la population.

«La commission Charbonneau n’a pas nuit tant que ça à notre électorat. Mais elle aurait dû être mise en place plus tôt. Il faut aussi bien comprendre que cette commission, comme toutes les autres commissions d’enquête, ne pouvait se créer et commencer ses travaux tant que la Sureté du Québec n’avait pas abouti dans ses enquêtes policières.»

«Cette élection nous amène à revoir notre manière de faire de la politique, de porter les questions des militants et des citoyens. Nous avons besoin de revoir nos idées, de les mettre à jour. Il faut qu’on débatte au PLQ, pour le renouveler, pour renouer avec la base.»

Père de trois enfants trentenaires avec sa compagne Micheline, Raymond Bachand aura 64 ans ces jours-ci. Bob Kennedy et René Lévesque sont les deux hommes politiques qui l’ont inspiré. Son grand-père Thomas Vien a été député puis sénateur. Son père André Bachand était un militant de longue date du Parti libéral, Raymond Bachand a grandi dans le sérail des Libéraux depuis l’enfance, même s’il fut un militant des premières heures du Parti Québécois.

«Depuis six ans, je vois évoluer le Québec et affronter les défis importants de ce siècle», insiste ce développeur passionné du Québec. «Les changements climatiques, le maintien et le réaménagement du système social et du système de santé, l’interaction des économies encore fragiles au niveau mondial, etc.»

«Face à de tels défis, il faut arrêter de se diviser entre classes sociales, indépendantistes et fédéralistes, riches et pauvres. Des tempêtes s’annoncent difficiles et je n’ai pas pour habitude de quitter le bateau avant l’ouragan. Quand une tempête s’annonce, qui veux-tu comme capitaine ?»

«Entre Pierre Moreau, Philippe Couillard et moi, sommes trois hommes très différents. Moi je suis quelqu’un qui rassemble autant dans ma vie personnelle que dans ma vie politique. Ma philosophie de vie me motive. La politique, ça devrait être un métier noble.»

«La différence avec mes concurrents, je la fais sur l’expérience. Je viens de la fusion entre l’entreprise et l’action communautaire, depuis les épiceries Métro-Richelieu qui avaient à l’origine une forme collective, Oxfam Québec, puis la première politique culturelle de Montréal», affirme ce député de terrain. «Je suis bon quand je parle à 50 personnes dans une salle et que je réponds à leurs questions. Mon métier de politicien, c’est l’écoute. Servir en politique est une vocation. J’ai une notion très haute du service public; servir veut dire aussi confronter…»

«Pour la chefferie, je veux une campagne citoyenne pour renouveler le débat auprès de la population, et suivre le terrain. Pour qui veut participer à cette course à la direction du PLQ doit se mettre en règle avant les assemblées locales. Les débats auront lieu entre le 15 janvier et le 15 février.»

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