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Université de Montréal: Les étudiants songent à se désaffilier de la FEUQ

Photo: (Collaboration spéciale)

La Fédération des associations étudiantes de l’Université de Montréal (FAÉCUM) prévoit organiser une vaste consultation, à la fin mars, pour amener les 83 associations étudiantes à se prononcer sur une possible désaffiliation avec la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Les deux principales raisons ayant amené la FAÉCUM à entamer une telle réflexion est l’incapacité de la FEUQ à mener une action politique cohérente et la baisse de sa représentativité au niveau national, a déclaré le porte-parole de la FAÉCUM, Vincent Fournier Gosselin.

«Manque de leadership»
La FAÉCUM a produit un rapport de sept pages où elle cite des exemples pour appuyer ses observations. Dans ce document, il est indiqué que depuis plusieurs années, la fédération «est insatisfaite de l’avancée des dossiers de la FEUQ». Plusieurs demeurent stagnants alors que d’autres ont pris du recul, selon la fédération de l’UdeM, notamment l’endettement étudiant et les efforts déployés pour contrer les compressions massives auprès des universités du Québec.

La FAÉCUM signale qu’à «l’exception de quelques communiqués de presse qui n’ont pas été repris, très peu d’actions ont été menées» auprès du gouvernement pour éviter des coupures budgétaires importantes. Elle va plus loin en critiquant le contenu des documents présentés aux élus politiques en signifiant qu’ils «manquent de données, sont souvent contradictoires et contiennent un nombre déplorable d’erreurs factuelles et de langage».

Baisse de représentativité
Depuis 2005, aucune affiliation nouvelle ne s’est nouée entre une association étudiante et la FEUQ.
Au contraire, cette dernière a vu quatre de ses membres quitter la fédération durant cette même période de temps. Cette baisse de représentativité démontre «qu’elle n’est plus en mesure de faire passer des dossiers au niveau national», suggère M. Gosselin.

Consultation générale
La FAÉCUM lance une consultation du 27 au 29 mars sur le campus de l’UdeM. L’ensemble des 83 associations étudiantes de l’université prendra le pouls auprès de ses étudiants pour vérifier la pertinence de continuer ou non main dans la main avec la FEUQ. «C’est aux étudiants de faire le choix», a lancé M. Gosselin.

Si après un triage des votes une majorité opte pour l’indépendance de la FAÉCUM, cette transition pourrait se faire assez rapidement et la création d’une nouvelle association nationale deviendrait alors envisageable, a laissé entendre le porte-parole Vincent Fournier Gosselin.

La porte-parole de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Dominique Rivet-Dugal, contacté à cet effet n’a pas voulu faire de commentaires.

La Fédération des associations étudiantes de l’Université de Montréal a contribué à la fondation de la FEUQ, il y a 25 ans. Avec ses 40 000 étudiants, si la FAÉCUM venait à se désaffilier de la FEUQ, le nombre de ses membres tomberait à 60 000. Les étudiants de l’Université de Montréal contribuent 2,50 $ par session pour adhérer à cette fédération provinciale. Se retirer de cette dernière représenterait une perte financière de 100 000$ par semestre pour la FEUQ.

Le rapport de la FAÉCUM est disponible sur le lien suivant: www.faecum.qc.ca

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