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Flash mob pour la santé mentale des jeunes

Photo: Isabelle Bergeron

L’Hôpital général juif a lancé sa campagne Corps et âme de façon bien originale lundi dernier en présentant un «flash mob» dans le hall de l’établissement pour attirer l’attention sur la problématique de ressources en santé mentale chez les jeunes.

Une vingtaine de personnes liées à la Fondation de l’Hôpital général juif, les Auxiliaires de l’hôpital et au Midtown Le Sporting Club Sanctuaire se sont déhanchés sous l’œil amusé des passants.

L’idée du «flash mob» est une façon pour nous d’intéresser les jeunes, explique le Dr Karl Looper, chef de département de psychiatrie. Cela insuffle de l’énergie à la levée de fonds qui débute, c’est un bel exemple qui allie santé et bien-être.»

Un «flash mob» désigne une foule éclair qui se rassemble dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance avant de se disperser rapidement.

L’événement Corps et âme aura lieu le 7 juin prochain au Midtown Le Sporting Club Sanctuaire. Au programme, une journée remplie d’activités de conditionnement physique amusantes menées par des entraîneurs certifiés. Des personnalités sportives seront aussi de la partie. L’objectif consiste à amasser 300 000$ pour la santé mentale des jeunes.

Une clientèle oubliée

L’Hôpital général juif souhaite développer son département de psychiatrie spécifiquement pour les jeunes de 15 à 25 ans, âge critique où se manifestent la plupart des troubles mentaux. Une équipe multidisciplinaire formée entre autres de psychologues, travailleurs sociaux et infirmières les soutiendra.

«18 ans est l’âge magique où le jeune est parachuté, déplore le Dr Looper. On veut combler un manque de services dans le système de la santé pour assurer une meilleure transition entre l’adolescence et la vie adulte. Cette période de développement est très importante et influencera la trajectoire du reste de leur vie.» Le chef du département de psychiatrie rappelle que les troubles mentaux peuvent avoir un impact sur la vie affective, étudiante et professionnelle des patients.

Seulement 25% des jeunes atteints de troubles mentaux vont chercher de l’aide. «Il y a un grand manque de connaissance sur les troubles mentaux. L’éducation et l’accès aux services sont la meilleure façon pour combattre la stigmatisation et l’isolation», ajoute-t-il. Le département désire également offrir un programme de soutien aux proches des jeunes

La technologie au service du patient

Une partie des fonds amassés par Corps et âme seront dédiés à la technologie, le département prévoit la création d’une salle multimédia, l’accès au réseau WiFi et l’achat d’iPad qui coûteraient environ 50 000 $. Ces dépenses sont loin d’être superflues selon le Dr Looper.

«Nous sommes rendus là, la technologie est sous-utilisée. Je crois qu’on peut s’en servir pour fournir un service plus rapide et efficace aux jeunes et améliorer l’accès au département.»

 Pour participer à l’événement Corps et âme communiquez au 514-340-8222, poste 3986.

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