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Le marché de l’unifamiliale bondi de 24% à VMR

Photo: Isabelle Bergeron /TC Media

Dans les douze derniers mois, les ventes de propriétés unifamiliales ont grimpé de près de 25% sur le territoire de Ville de Mont-Royal alors que sur l’île de Montréal ce marché n’a subi qu’une légère hausse de 1%, selon les données compilées par la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).

Une hausse dont les courtiers immobiliers, qui œuvrent sur le territoire, se réjouissent depuis l’année dernière.

Liane Redding, courtière en immobilier à Ville de Mont-Royal depuis 30 ans, affirme même «que 2014 a été sa meilleure année de ventes en carrière».

Un marché en santé
En 2013, le resserrement des règles de l’assurance prêt hypothécaire a refroidi les acheteurs.

Depuis le marché immobilier montréalais a subi un léger ralentissement et a perdu beaucoup de premiers acheteurs.

Les premiers acheteurs devenus plus rares ont, en fait, cédé leur place aux deuxièmes acheteurs, lesquels «sont les plus actifs dans le marché de l’immobilier en ce moment», selon Paul Cardinal, directeur de l’analyse du marché à la FCIQ.

«Le secteur plus cossu qu’est la Ville de Mont-Royal attire des acheteurs plus expérimentés. Ce qui explique l’importante croissance qu’ont subi les ventes de maisons unifamiliales dans cette municipalité depuis 2014», précise-t-il.

La Ville de Mont-Royal, en plus de s’adresser à une clientèle de deuxièmes acheteurs, offre un produit que seuls quelques arrondissements de Montréal possèdent: «des maisons unifamiliales situées à proximité du centre-ville», souligne M. Cardinal.

Le seul autre secteur qui présente un produit similaire et qui se démarque en termes de ventes d’unifamiliales est celui de Côte-des-NeigesNotreDame-de-Grâce et Cote-Saint-Luc, avec une croissance de 11% de ses ventes d’unifamiliales dans la dernière année.

Des prix élevés
Bien que le prix médian de vente des maisons unifamiliales s’élève à plus de 1M$ depuis le début de l’année 2015, les maisons de Ville de Mont-Royal demeurent toujours prisées par les acheteurs montréalais.

Selon Mme Redding, «si l’on affiche un prix juste pour une maison dans VMR, elle se vend, même lorsque les temps sont difficiles».

Selon les agents contactés, les maisons qui se vendent le plus facilement en ce moment sont celles dont le prix se situe entre 900 000 et 1.2M$. «Tout ce qui franchit ce cap est plus difficile à vendre», indique-t-elle.

Les prix varient actuellement entre 488 888$ et 4.5M$, dans la municipalité de VMR. La maison la moins dispendieuse se trouvant sur le chemin de la Cote-de-liesse et la plus coûteuse sur le croissant Geneva.

Pour Georges Bardagi, agent immobilier agréé qui travaille dans le secteur depuis 25 ans, «les prix des maisons unifamiliales sont actuellement stables, mais le nombre de ventes, des trois premiers mois de 2015, dépasse celui enregistré à pareille date l’année dernière».

M. Cardinal explique que le marché présente une léger avantage à l’acheteur en ce début d’année, «à VMR comme sur le reste de l’île de Montréal».

Un début d’année différent
Selon Mme Redding, depuis le début de l’année, les maisons sont de plus en plus nombreuses sur le marché, «à tous les jours nous voyons 2 ou 3 maisons de plus apparaitre sur nos listes», explique Mme Redding.

Ce qui allonge les délais de vente selon les courtiers.

«Ils ont passé de trois mois à quatre en 2015. En ce moment, ça prend 118 jours en moyenne pour vendre une maison», souligne M. Bardagi.

Selon Mme Redding,  «les acheteurs sont plus difficiles puisqu’ils ont plus de choix et ils négocient davantage».

Ce qui n’affecte pas  les ventes,selon elle, mais les ralenties certainement.

Une situation différente pour la copropriété
Dans l’arrondissement voisin d’Outremont, les ventes de copropriétés ont bondi de 44% depuis le début de 2015, alors que le marché de la copropriété à VMR a diminué de 13% dans la dernière année.

«Les gens qui sont à la recherche de condos se dirigent vers Outremont parce qu’il y a plus de choix, explique M. Bardagi, qui considère que VMR aurait besoin d’un beau projet de condos haut de gamme».

Jesse Digeennaro, agent immobilier pour la municipalité depuis 12 ans, a toutefois déserté les grands projets de condos du territoire. «Ce n’était plus avantageux, les ventes étaient trop lentes, on ne pouvait plus couvrir les frais encourus par les bureaux de vente», explique-t-il.

Depuis M. Digeennaro œuvre plutôt dans le marché de la revente qu’il considère «un peu plus en santé».

De son côté, Mme Redding croit que la construction de condos doit ralentir dans le secteur «puisque les projets que construisent les promoteurs sont énormes et que les condos ne se vendent plus comme des pains chauds».

M. Cardinal précise que le surplus de copropriétés se vit à l’échelle de Montréal, mais qu’il n’est pas plus marqué dans le secteur Centre, qui inclut VMR.
Il considère toutefois que l’avenir de la vente de propriétés unifamiliales est assuré à VMR, «puisque la municipalité offrira toujours quelque chose d’unique».

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