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La fin du contrat avec la SPCA inquiète les citoyens

Photo: Anne-Frédérique Hébert-Dolbec/TC Media

Plusieurs propriétaires animaliers de Ville de Mont-Royal sont mécontents. Les animaux perdus ou blessés de la ville seront désormais pris en charge par un centre animalier situé à plus de 40 km de leur résidence.

Les élus de VMR ont signé un contrat avec Contrôle animal Vaudreuil-Soulanges le 1er août 2015, après avoir pris la décision de cesser de faire affaire avec la Société protectrice des animaux de Montréal (SPCA), située juste aux abords de la ville, en face du métro Namur.

«Ce centre animalier n’emploie aucun vétérinaire, s’est indignée la Monteroise Barbara Lapointe, il ne possède pas de site web pour informer les citoyens des animaux trouvés. Nous ne savons même pas s’ils ont les ressources pour prendre en charge un animal blessé sérieusement.»

Plusieurs résidents ont fait écho aux commentaires de Mme Lapointe en se succédant au micro lors de la dernière séance du conseil de ville, le 17 août.

«Dorénavant, si nous perdons notre animal, nous devrons le récupérer à 40 km d’ici, a renchéri une résidente d’un certain âge. Ça pourrait décourager plusieurs familles. Pourtant, la SPCA est juste au coin de la rue.»

Enjeu économique
Les élus de VMR ont pris cette décision après avoir noté une hausse substantielle des coûts des services de la SPCA depuis quelques années.

«Les factures augmentaient, mais nous avions beaucoup de difficulté à obtenir des données sur les services rendus et le nombre d’animaux recueillis, explique le maire Philippe Roy. Outremont, qui a la même réalité que nous, travaillait avec le centre de Vaudreuil-Soulanges. Nous avons été surpris de l’écart de prix.»

Pour l’année 2015-2016, la SPCA exigeait 23 000$ à VMR pour ses services. La nouvelle entreprise ne charge que 7000$.

La SPCA a indiqué avoir fourni en mai toutes les informations concernant la hausse, ainsi que les statistiques reliées aux interventions sur le territoire à la ville.

«Nous avons dû augmenter nos tarifs dans tous les arrondissements et villes, explique Alana Devine, directrice de la défense des animaux. Nous subventionnons depuis plusieurs années les services animaliers, et nous ne pouvions plus nous le permettre.»

Mme Devine a indiqué que chaque animal pris en charge coûtait environ 200$ à la SPCA. La plupart des territoires desservis payaient moins de la moitié de ces frais, une situation qui a dû être corrigée.

Le maire considère que les citoyens ne verront pas une grande différence avec le service antérieur. «Dans le cas d’un animal perdu, le premier intervenant, c’est la sécurité publique. Il y aura probablement juste un ou deux cas par année où les gens devront se déplacer à Vaudreuil.»

Contrôle animal Vaudreuil-Soulanges
Contrôle animal Vaudreuil-Soulanges est une petite entreprise familiale de cinq employés, qui possède une fourrière d’une capacité d’une vingtaine de chiens et ne prend que très rarement les chats en charge.

Selon le contrat établi avec VMR, le centre gardera les animaux sous sa charge entre 3 et 5 jours avant de contacter un refuge pour le mettre en adoption. Les animaux blessés seront vus par un vétérinaire affilié, qui prendra la décision de les soigner ou de les euthanasier.

Le maire de VMR a assuré que le contrat serait réévalué à la fin de l’année afin de s’assurer que la décision est la meilleure pour les résidents.

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