Coupe Mitchell: un adversaire méconnu pour les Carabins

Après avoir éliminé le Rouge et Or de l’Université Laval samedi dernier dans le cadre de la Coupe Dunsmore, les Carabins s’attaquent désormais à un défi tout autre, alors qu’ils s’apprêtent à affronter les Gryphons de Guelph, une équipe qui leur est totalement inconnue.

L’entraîneur-chef des Bleus, Danny Maciocia, a à peine eu le temps de savourer la victoire spectaculaire des siens sur un botté bloqué samedi à Québec quand il a appris que sa troupe affronterait Guelph en finale de la Coupe Mitchell, en Ontario, le weekend prochain.

Les Gryphons ont pour leur part gagné leur première Coupe Yates en vingt ans, samedi dernier, en battant les Mustangs de l’université Western, 23 à 17, l’équipe ontarienne qui a dominé la saison, en terminant 2^e au classement du SIC.

«Je vais me mettre au travail dès ce soir, a lancé Maciocia après le match de samedi. Je ne connais pas trop les Gryphons, alors on doit vite regarder les films de l’équipe.»

Pour Maciocia, les Carabins devront travailler leurs points faibles d’ici la semaine prochaine, donc améliorer leur performance une fois rendus dans la zone payante, travailler leurs placements et rater moins de plaqués.

Travailler la «force mentale»
Bien que les Bleus l’emportent pour une deuxième année consécutive dans des conditions similaires, Maciocia affirme qu’il est heureux de voir son dur labeur porter fruit sur ses joueurs.

«On travaille tellement fort sur la force mentale. Que ce soit à l’école ou dans la salle de musculation, on les pousse sans arrêt, explique-t-il. Donc entre les oreilles, c’est une équipe qui est très puissante. Jamais ils n’ont paniqué, ç’a toujours été tranquille sur les lignes de côté, explique-t-il. À ce stade-ci, on sait que les équipes vont faire de bons jeux, alors il faut seulement s’assurer de conserver ce calme.»

«Les Gryphons ne seront pas des adversaires plus faciles que le Rouge et Or. Les quatre équipes qui se rendent jusque-là sont toutes dominantes et fortes. On va arriver confiants comme on le fait toujours, mais nous devrons être vraiment préparés», a lancé le quart-arrière Gabriel Cousineau, quelques minutes après le match.

Cousineau, heureux de poursuivre sa carrière de footballeur universitaire pendant au moins une semaine, a indiqué devoir travailler sur sa constance en vue du prochain match. «J’ai fait quelques petites erreurs pendant la deuxième demie, je dois me concentrer sur mes fins de matchs», souligne-t-il.

Les Bleus, classés 4e au dernier classement du SIC, avec 6 victoires, 2 défaites et 216 points de cumulés, affronteront les Gryphons, classés 5e, qui ont à leur actif, 7 victoires, 1 défaite et 170 points, au stade Alumni de Guelph, pour la finale de la Coupe Mitchell, samedi prochain.

Un match enlevant
Les derniers instants du match de samedi ont donné des sueurs froides aux partisans des Carabins qui avaient bravé le froid pour venir encourager avec énergie leurs favoris au Stade Telus de l’Université Laval.

«C’était incroyable, il ne restait que quelques secondes au match quand j’ai senti le ballon frapper ma main gauche. Je suis devenu hystérique, a lancé à TC Media, toujours abasourdi, le joueur de ligne défensive, Junior Luke, qui a bloqué le botté de placement du Rouge et Or qui allait déterminer l’équipe gagnante.

Pour les Carabins battre le Rouge et Or 18-16 samedi voulait dire beaucoup.

«Beaucoup de gens disaient que l’on était chanceux l’année dernière, j’espère que ça va mettre fin à cette façon de voir les choses, a annoncé Maciocia après le match. J’ai dit à mes joueurs que c’était leur chance de passer à l’histoire et de créer leur propre identité et ils l’ont fait.»

Les Carabins qui ont eu l’avantage pendant la majorité du match ont connu un match différent des Gryphons qui ont pris le dessus pour une première fois à 6 minutes de la fin du match.

Le vainqueur de la rencontre du 21 novembre se rendra en finale de la Coupe Vanier, le 28 novembre prochain à Québec.