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Expo-sciences pancanadienne: deux Monteroises à la défense des chauves-souris

Photo: Collaboration spéciale - Philippe Manning

Deux brillantes élèves de l’école secondaire Pierre-Laporte représenteront le Québec  lors de la finale pancanadienne de l’Expo-sciences grâce à leurs recherches sur la disparition hâtive des chauves-souris en Amérique du Nord.

Sophie et Marie-Pier Lacroix, 14 ans, présenteront leur projet de vulgarisation Hibernation meurtrière du 15 au 20 mai à l’Université McGill, aux côtés de 500 exposants de partout à travers le pays.

«Nous sommes vraiment excitées, s’exclame Sophie. C’est notre deuxième participation à l’Expo-sciences pancanadienne, et on a très hâte de revoir nos amis et d’en connaître de nouveaux.»

Les deux Monteroises se sont intéressées aux conséquences dévastatrices d’un champignon blanc, le Pseudogymnoascus destructans, qui menace depuis 2006 la vie des chauves-souris en Amérique du Nord.

«Cette infection fongique est connue sous le nom du syndrome du museau blanc, explique Marie-Pier. Elle épuise les réserves d’énergie de la chauve-souris en la réveillant fréquemment pendant qu’elle hiberne, ce qui provoque souvent leur mort. »

Les impacts sur l’écosystème et l’environnement sont graves. Les chauves-souris, en plus de contribuer à la pollinisation de certaines plantes, assurent une certaine régularité chez les populations d’insectes.

Au Québec, trois espèces de chiroptères sont en voie de disparition. À ce jour, il n’existe encore aucun traitement pour enrayer cette infection.

«Les chercheurs n’ont présentement que des hypothèses sur l’effet des champignons sur les chauves-souris. Peut-être qu’ils créent des démangeaisons ou des blessures qui les forcent à se réveiller», précise Sophie.

Loin de se contenter de la théorie, les jumelles prendront le temps de sensibiliser les participants aux mesures préventives qui peuvent être adoptées pour limiter la propagation de cette infection et sauver ces mammifères, par exemple en évitant de visiter des cavernes ou des grottes où des chauves-souris sont présentes.

Elles espèrent également convaincre la Ville de Mont-Royal de participer à la protection. «On a fait appel à Philippe Roy, le maire, pour installer des cabanes à chauves-souris partout dans la ville. Il a dit qu’il étudierait notre projet», se réjouit Marie-Pier.

Bien qu’il doit difficile de déterminer le nombre exact de chauves-souris sur l’île de Montréal, cinq des huit espèces répertoriées au Québec y ont été identifiées.

En plus de leur participation à l’Expo-sciences pancanadienne, Marie-Pier et Sophie ont remporté la Médaille de bronze du Réseau CDLS-CLS et le Prix de la Fondation de Mycologie du Québec d’une valeur de 500$.

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