Soutenez

Les candidats se prononcent par rapport au transport de matières dangereuses

Photo: Collaboration spéciale

Afin d’aborder les enjeux locaux pendant cette campagne électorale, TC Media a invité les candidats des partis présents aux débats à répondre volontairement à une réponse par semaine sur des sujets relatifs à votre circonscription.

À chaque semaine, jusqu’au scrutin du 19 octobre, les candidats sont donc invités à répondre à une question, choisie par la rédaction, en un maximum de 150 mots. Voici donc la cinquième question à laquelle ont répondu les six candidats de La Pointe-de-l’Île.

Le transport de matières dangereuses par voie ferrée et maritime (fleuve Saint-Laurent) soulève des préoccupations d’ordre environnemental et de sécurité publique à la circonscription. Que comptez-vous faire pour rassurer la population ?

Mario Beaulieu – Bloc québécois
Je compte intervenir avec l’équipe du Bloc Québécois pour que le gouvernement fédéral resserre immédiatement les mesures de sécurité du transport ferroviaire et maritime des matières dangereuses.

Nous exigeons une série de mesures telles que l’interdiction dans les six mois des vieux wagons DOT-111 et quadrupler le nombre d’inspections au frais des entreprises ferroviaires. Il faut exiger des compagnies ferroviaires qu’elles obtiennent l’autorisation du gouvernement du Québec avant de faire circuler un train-bloc pétrolier pour que celui-ci, de concert avec les municipalités, puisse mettre en place les mesures nécessaires à la sécurité publique.

Le passage des superpétroliers (plus de 32 mètres de large) par le fleuve doit être interdit. Avant même d’envisager d’aller plus loin, le fédéral doit faire la preuve qu’il peut prévenir et intervenir en cas de déversement.

Seule l’indépendance nous permettra de décider de ce qui passe par chez nous et à quel prix.

David Cox – Parti vert du Canada
Lac Mégantic nous appris quelque chose d’important il me semble : les entreprises et les corporations sont irresponsables, imprudentes et on ne peut pas leur faire confiance. Les Québécois se remettent difficilement de la catastrophe de 2013 pendant que nos gouvernements lancent sur le marché plus de trains, de navires et d’oléoducs. Les risques sont élevés et on a de faibles retours positifs dans nos communautés.

Le Parti vert projette de mettre en place des nouvelles lois strictes en matière de sécurité ferroviaire et de nouveaux investissements pour les systèmes ferroviaires et les voies maritimes canadiennes. Une chose est claire : la dépendance envers ces bombes  toxiques doit cesser.

Il y aura un autre Exxon Valdez, un autre Fukushima ou un autre Lac- Mégantic. Combien de vies devons-nous sacrifier pour réaliser que les énergies renouvelables (qui coutent moins cher et créent des emplois) sont le seul moyen d’arrêter ces crimes contre l’humanité?

Jean-François Larose – Forces et démocratie
Le port de Montréal et les raffineries jouent un rôle économique majeur dans la Pointe-de-l’Île. Nous devons permettre de toutes sortes de marchandises parfois même dangereuses, mais pas à n’importe quel prix et sans condition.

Le gouvernement fédéral a abandonné ses responsabilités en matière de transports au cours des dernières années, en confiant à l’industrie du transport de plus en plus de responsabilités en matière d’inspection et de sécurité, c’est l’équivalent de demander au renard de garder le poulailler.

Il faut donner au ministère des Transports les ressources pour appliquer les lois et nous devons avoir des règles plus sévères en commençant par le retrait des wagons DOT 111 qui n’offre pas les protections nécessaires.

Nous devons nous assurer que les entreprises de transport assument les coûts liés aux matières dangereuses en exigeant des garanties financières importantes. C’est la seule façon de responsabiliser l’industrie.

Guy Morissette – Parti conservateur du Canada
Ces préoccupations sont justement la raison pour laquelle notre gouvernement conservateur croit qu’il est important que du brut canadien de l’Ouest puisse être acheminé vers les consommateurs et les raffineries de l’Est canadien par oléoduc, et c’est pourquoi nous soutenons le projet Énergie Est.

En effet, le transport de pétrole brut par oléoduc est beaucoup plus sécuritaire que le transport par la voie ferrée ou maritime, à condition qu’il soit précédé d’un examen environnemental et réglementaire indépendant et rigoureusement scientifique afin d’éliminer ou d’atténuer  le plus de risques possible.

C’est ce que notre gouvernement conservateur s’est engagé à faire. Énergie Est ne pourra aller de l’avant que lorsque ce projet aura démontré hors de tout doute qu’il est sécuritaire pour les résidents de La Pointe-de-l’Île.

Ève Péclet – Nouveau parti démocratique
La Pointe-de-l’Île est un véritable carrefour du transport maritime, ferroviaire et routier. Depuis 2011, l’équipe du NPD et moi-même avons talonné le gouvernement et dénoncé leurs années de négligence et de déréglementation qui ont été mises au grand jour suite à la tragédie de Lac-Mégantic.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2009 et 2014, le transport de pétrole brut a triplé, passant d’un peu plus de 5 millions de tonnes à 15,4 millions de tonnes. Le ratio d’inspecteurs est passé, quant à lui, d’un pour 14 à un pour 4000 wagons.

Le transport de matières dangereuses a considérablement augmenté et nous nous devons de mettre en place un cadre règlementaire robuste qui répond aux exigences les plus strictes. Nous avons forcé le retrait des dangereux wagons DOT-111 et nous allons nous assurer que Transport Canada ait les ressources nécessaires pour assurer une surveillance accrue du transport et nous assurer de l’installation de système de freinage automatique.

Marie-Chantal Simard – Parti libéral du Canada
Pour assurer la sécurité de la population, un gouvernement Libéral rétablirait la culture et les politiques organisationnelles axées sur la sécurité, ainsi qu’une meilleure surveillance et inspections des rails afin que tous les Québécois et les Canadiens puissent se sentir en sécurité.

En ce qui concerne des projets de transports de matières dangereuses, par voie ferrée ou maritime, nous estimons que leur mise en œuvre doit être assujettie aux évaluations environnementales et aux examens les plus rigoureux.

Notre préoccupation première est toujours de veiller à ce que le processus d’évaluation environnementale se déroule en toute intégrité.

Un gouvernement libéral reverrait la limite de vitesse pour le transport de matière dangereuse qui s’applique à l’extérieur des centres urbains majeurs. Nous travaillerons avec les compagnies ferroviaires pour assurer une limite de vitesse qui ne contrevient pas au déplacement de commodités, mais qui assure la sécurité des Canadiens et Canadiennes.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.