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Libération de pédophiles présumés remise à jeudi

Environ la moitié des présumés pédophiles arrêtés lors de l’opération «Malaise» de la Sûreté du Québec pourraient recouvrer leur liberté dès jeudi. La Couronne doit d’abord s’assurer obtenir des garanties de caution suffisantes. Les autres devront comparaître à nouveau le 9 février.

Mardi matin, lors du retour en cours des 14 hommes (le dernier, Richard Lévesque, a été intercepté ce week-end) accusés de possession, de production et distribution de pornographie juvénile, la procureure de la Couronne, Cynthia Gyenizse, a demandé des vérifications.

«La poursuite doit s’assurer que les gens ont une adresse et qui peut être vérifiée et vérifiable. Si jamais il y a des évaluations de remises en liberté, on doit s’assurer de certaines conditions qui vont interdire certains accès à ces gens-là», a-t-elle laissé savoir, sans donner plus de détails.

Normalement, lorsque remis en liberté, des présumés pédophiles se voient interdire d’approcher des lieux fréquentés par des enfants, comme une école ou un parc par exemple.

Les avocats de la défense et la Couronne ont également échangé des informations à huis clos.

On doit ensuite voir si on peut nous offrir une garantie ou si on va procéder aux enquêtes de remise en liberté. La poursuite a donné ce matin de la preuve supplémentaire aux avocats, qui doivent en prendre connaissance», a expliqué Me Gyenizse.

Réseau
Les gestes reprochés par les individus, âgés de 27 à 74 ans, auraient été commis entre 2003 et le début de l’année 2016. Les accusés auraient fréquenté des forums de discussions afin d’échanger sur leurs expériences sexuelles vis-à-vis des enfants.

«C’est une enquête majeure. Ça continue et on verra au fur et à mesure des procédures. Quand on a un groupe comme ça, c’est de voir qui ils sont, et si l’un d’entre eux était la tête du groupe», a précisé Me Robert Bellefeuille, l’avocat de Vincent Rodrigue, le seul à avoir renoncé à sa libération puisqu’il est déjà détenu dans l’attente d’un procès.

Parmi les autres accusés, on compte l’enseignant d’une école primaire de L’Île-des-Sœurs et un professeur adjoint de HEC Montréal, tous deux suspendus durant les procédures judiciaires. D’autres se sont impliqués auprès des scout et de chorales de garçon. Plusieurs habitent la région métropolitaine, dont les arrondissements du Plateau-Mont-Royal et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

L’enquête policière, qui a mené à la rafle du 27 janvier, a débuté il y a un peu moins de deux ans par l’escouade mixte de l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet. Afin d’amasser la preuve et piéger les accusés, un policier aurait infiltré le réseau.

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