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Député d’un jour

Le jeune William Cotnoir se tient à côté de la députée provinciale de Pointe-aux-Trembles, Nicole Léger, le 28 octobre 2016 devant le bureau de circonsciption de Mme Léger. Photo: Ralph-Bonet Sanon/TC Media

Être député, c’est plus que « faire des promesses qui vont disparaître » et attendre les élections aux quatre ans, se dit maintenant un jeune de Pointe-aux-Trembles qui a suivi sa députée provinciale durant un jour.

« L’horaire est chargé. On est vraiment pressé. On ne peut pas donner tout le temps qu’on voudrait à certaines activités […] », a constaté William Cotnoir, élève de 5e année à l’École Secondaire Daniel-Johnson.

Grâce à un tirage mené en avril, William a accompagné la députée péquiste Nicole Léger à plusieurs rendez-vous le vendredi 28 octobre dernier. Ils ont visité l’affinerie de cuivre CCR, rencontré d’autres députés péquistes, assisté à une présentation menée par des responsables de la santé et rencontré des citoyens au centre communautaire le Roussin.

« C’était super intéressant. Ça m’a vraiment ouvert les yeux sur ce qu’il y a dans le quartier», a témoigné le jeune homme.

Membre des cadets de l’aviation, féru d’histoire, attiré par une éventuelle carrière de « vétérinaire de rue » pour les chiens des itinérants, William ne s’intéresse pas à une carrière en politique. Par contre, son expérience d’un jour l’a ouvert à la chose politique et à tout ce qui la concerne : l’industrie, le marché de l’emploi, le réseau de la santé et le milieu communautaire, pour ne nommer que ce qu’il a vu en un jour.

« Si, dans mon école, je demande : « pour vous, qu’est-ce que ça fait de ses journées, un député? « , on me répondra qu’un député ne fait pas grand-chose à part faire des promesses qui vont disparaître […] Mais ce n’est pas ça. C’est travailler pour une cause au jour le jour, au cas par cas, pour aider les gens à améliorer la vie de quartier.»

La députée Léger retient à quel point la journée semble avoir ouvert les yeux de son stagiaire d’un jour à tous les domaines liés à la politique. Elle note au passage qu’il n’a gouté qu’au travail de député dans une circonscription, sans l’expérience parlementaire, le militantisme, le travail de ministre ou celui de responsable de dossier.

«On croit qu’on ne fait que des promesses électorales, qu’on ne tient pas compte de ce que les gens pensent, qu’on est tous corrompus : William a réalisé que ce n’est pas notre vraie vie!», rigole celle qui célébrera ses 20 ans comme députée en décembre.

Les parents de William confient avoir été emballés et fiers d’apprendre que leur fils suivrait une élue provinciale, eux qui parlent beaucoup de politique à la maison.

«Quand il en parlera à ses amis, ils verront que la politique ça peut être intéressant parce que ce n’est pas quelque chose qui intéressait William en tant que carrière», estime sa mère, Sophie Généreux.

Son père indique qu’avant l’expérience, William s’intéressait davantage au Canada qu’au Québec. «On trouvait bien important qu’il voie aussi ce qui se passe dans sa province», dit Stéphane Cotnoir.

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