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Un an après les élections: du pareil au même, selon Mario Beaulieu

Mario Beaulieu, député fédéral de la Pointe-de-l’Île, président et ex-chef du Bloc québécois, pose devant son bureau de circonscription en novembre 2016. Photo: Ralph-Bonet Sanon/TC Media

Après un an de gouvernement libéral, le seul élu bloquiste de l’île de Montréal estime devoir se battre pour le fait français et les intérêts du Québec aussi fort que lors du régime conservateur.

Mario Beaulieu, député de la Pointe-de-l’Île, président et ex-chef du Bloc québécois, qui a repris la circonscription aux mains de la néodémocrate Ève Peclet, voit une continuité entre les conservateurs de Stephen Harper et les libéraux qui les ont défaits aux élections fédérales d’octobre 2015. «Ce qu’on voit, c’est que le gouvernement de M. Trudeau est très centralisateur», dit-il.

«Au fond, avec Stephen Harper, le Québec se faisait dire « non » avec un air de bœuf, tandis que là, avec Justin Trudeau, il se fait dire « non » avec un beau sourire.» -Mario Beaulieu

Dans sa circonscription est-montréalaise, M. Beaulieu évoque plusieurs bons coups en un an, dont les efforts de son parti pour rendre automatique l’inscription des aînés au Supplément de revenu garanti.

L’élu fédéral rappelle qu’au début de son mandat, il s’était engagé à grandement consulter les citoyens et favoriser la démocratie participative pour contrer le cynisme. «On a commencé à faire des déjeuners citoyens. On en a fait un sur la revitalisation de la rue Hochelaga […] On a aussi lancé une consultation sur le pétrole, sur Énergie-Est […] On a posté un questionnaire aux citoyens et sur environ 700 répondants, quelque 85 % étaient contre le projet Énergie-Est», note-t-il.

Aux partisans du projet Énergie Est, comme la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, M. Beaulieu fait valoir que son parti n’est pas contre tout projet pétrolier, mais qu’il prône la réduction graduelle de la dépendance au pétrole. «Si on vise tous un développement durable, et bien il y a trois critères: les impacts environnementaux, les impacts économiques, qui sont minimes à long terme dans ce projet, et l’acceptabilité sociale, qui est très faible puisque déjà, les citoyens au Québec sont majoritairement contre le projet», répond le député.

Porte-parole bloquiste en matière de francophonie et de langues officielles, Mario Beaulieu pourfend le bilinguisme institutionnel et l’érosion de la loi 101. Il constate agréablement que la pointe est de Montréal est un bastion francophone, mais déplore un déclin du français sur le reste de l’île. Depuis le début octobre, il mène une tournée de sensibilisation appelée «101 victoires pour le français» afin d’inviter ses électeurs à renverser la vapeur «par des actions simples et coordonnées».

Le Supplément de revenu garanti

Même si Ottawa a annoncé que l’inscription automatique au Supplément de revenu garanti (SRG) à l’aide de la déclaration de revenus commencera en 2018, plus d’un millier d’aînés de l’Est montréalais n’en bénéficieraient pas.

Selon le Bloc québécois, une étude commandée auprès de Statistique Canada en 2013 montre que 1190 aînés de la Pointe-de-l’Île, soit 13% des prestataires potentiels dans ce territoire, n’avaient pas fait la demande pour recevoir le SRG auquel ils avaient pourtant droit.

À l’échelle canadienne, ils étaient 14,8%, un pourcentage qui a probablement diminué aujourd’hui, dit le ministère du Développement social. Celui-ci souligne avoir déployé des efforts pour inciter les ayant droits à s’inscrire, en leur envoyant des formulaires de demande, par exemple, ou en leur permettant de faire une seule demande pour leurs prestations de SRG et de Sécurité de vieillesse.

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