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Non, le porc n’est pas interdit dans une école de Pointe-aux-Trembles

Du jambon au porc. Photo: Depositphotos

La commission scolaire de la Pointe-de-l’île (CSPI) a dû démentir une rumeur qui circulait sur une page Facebook populaire à l’effet que le porc était désormais interdit dans une école primaire de Pointe-aux-Trembles.

Le 1er février dernier, une abonnée Facebook écrit sur la page Spotted : Pointe-aux-Trembles que sa cousine s’est fait dire par une enseignante de ne plus envoyer sa fille à l’école avec un sandwich au jambon. «Est-ce que c’est ainsi dans plusieurs écoles à Pointe-aux-Trembles?», demande-t-elle.

Puis, la mère en question se manifeste et commente sous la publication «que ce n’est pas la première fois que je me fais avertir pour cela donc ce n’est pas une fausse rumeur».

La publication, partagée des dizaines de fois, attire rapidement de nombreux commentaires. Certains sont antagonistes, déplorant les prétendus «statuts spéciaux aux musulmans» et «l’a-plat-ventrisme» des Québécois face aux demandes d’accommodements religieux.

D’autres crient plutôt à la légende urbaine ou honnissent l’auteure du post pour ne pas avoir nommé l’école d’emblée ni préciser la justification de la supposée interdiction.

«Je ne peux pas vous répondre […] je fais seulement passer le message, car je trouve que ce n’est pas acceptable», rétorque l’auteure du post.

Histoire « inventée à partir d’une vague connaissance»
Le lendemain, la commission scolaire tire les choses au clair : selon elle, la mère a avoué à la direction de l’école de sa fille que son propos était inventé à partir d’une histoire venant d’une «vague connaissance à Repentigny» et concernant une interdiction d’arachides dans les lunchs d’école.

«Nos vérifications jusqu’à ce jour sur des propos parus sur Spotted: Pointe-aux-Trembles concernant nos établissements nous ont permis de constater qu’il s’agissait de propos peu crédibles voire généralement des canulars », tranche la directrice services corporatifs, communications et secrétariat général de la CSPI, Christiane St-Onge, dans un courriel.

Ce n’est pas la première fois qu’une rumeur sur le web prétend que le porc a été interdit dans une école montréalaise pour accommoder des élèves musulmans. En 2014 et 2015, une lettre faussement attribuée au maire de Dorval soutenait que des parents musulmans demandaient à ce que les cantines scolaires dorvaloises n’offrent plus de porc.

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