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Construction d’une résidence pour aînés en perte d’autonomie

Vue aérienne du chantier de construction de la résidence pour aînés Ciel bleu, dans le quartier Pointe-aux-Trembles de Montréal, le 13 mars 2017.
Photo: Sam Gontier/Les Constructions Di Fiore

Un terrain où se tenait un édifice vacant et recouvert de graffitis durant des années dans Pointe-aux-Trembles fait place à un projet de résidence pour aînés en perte d’autonomie.

Sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste, à côté de la crèmerie Le Tropique et du styliste canin et félin Gueule de star, Groupe immobilier Globale fait ériger Résidence Ciel Bleu, un projet prévoyant 70 studios de type «ressource intermédiaire» et 38 autres de type privés, avec soins.

«Ce sera vraiment une opération cinq étoiles, avec jardin extérieur, aide aux bains, trois repas par jour, service de lessive, ménage de la chambre, bains thérapeutiques, gestion des médicaments, services d’accompagnement, etc.», promet le président de Groupe immobilier Globale, Anthony Falvo.

Les unités dites de ressource intermédiaire sont des habitations dont les locataires sont choisis par le réseau de la santé. En octobre dernier, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a conclu un contrat avec Groupe immobilier Globale pour «développer et opérer une ressource intermédiaire, de type résidence de groupe», contenant 70 places. La ressource doit «répondre aux besoins d’une clientèle adulte, en perte d’autonomie liée au vieillissement, avec incapacités physiques et cognitives.»


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«Nous voulions un endroit un peu central au CIUSSS de l’Est, et ce terrain était disponible», explique M. Falvo, au sujet du terrain situé au coin de la rue de Montigny, près de la rue Sherbrooke Est.

«Il faut aussi dire qu’on va créer, peut-être, 120 emplois. C’est sûr qu’on veut que nos employés aient facilement accès à la résidence, alors c’était important de s’établir sur un boulevard majeur, afin d’avoir accès au transport en commun», ajoute le promoteur.

L’ouverture de l’établissement est prévue pour mai 2018.

Lacune
Selon M. Falvo, «il y avait une lacune, dans l’est de la ville, pour ce genre de résidences». «Il y a plusieurs résidences pour personnes autonomes, mais au niveau services pour les gens qui ne savent plus où héberger leurs parents ou leurs conjoints, il y avait une lacune», constate-t-il.

La directrice générale du service Résidences-Québec ajoute qu’il manque de résidences avec soins. «La plupart des grands groupes propriétaires de résidences offrent beaucoup d’appartements autonomes avec repas et gestion de la médication, mais aussitôt que les personnes âgées ont besoin de plus de soins, ils appellent la famille afin de les relocaliser dans une résidence qui offre plus de soins», soutient Geneviève Poirier.

Mme Poirier souligne, d’autre part, qu’il manque de CHSLD privés, dont les services sont «très dispendieux» (entre 4000 et 5000$ par mois, dit-elle), alors que beaucoup de personnes âgées, «surtout les femmes»  disposeraient de revenus mensuels allant seulement de 1400 à 1500$.

«Même si le crédit d’impôt pour le maintien à domicile des aînés de Revenu Québec existe, beaucoup de familles des personnes âgées qui font appel à nos services doivent se mettre sur des listes d’attente pour le public, car le crédit d’impôt est insuffisant pour payer le loyer d’une résidence privée», informe Mme Poirier.

30%
De son côté, le coordonnateur de l’Association des personnes retraitées et préretraitées du Québec de la Pointe-de-l’île rappelle que «les aînés constitueront près de 30% de la population de l’arrondissement d’ici 2031, selon des données de l’Institut de la statistique du Québec».

«Cela signifie que les ressources dans le quartier devront être disponibles, que l’on parle d’hébergement ou de services de proximité et adaptés à ces gens», fait valoir Étienne Tremblay.


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L’ouverture de places en ressources intermédiaires dans l’est de la ville répond donc à un besoin, ajoute l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec

«Des millions de dollars d’investissement ont été annoncés et le seront, mais ça concerne surtout les ressources intermédiaires pour des personnes en perte d’autonomie liée au vieillissement, alors que ces ressources couvrent une réalité beaucoup plus large», mentionne Luc Vallerand, directeur des services aux membres et des communications de l’ARIHQ.

«Il y a des clientèles en santé mentale, en déficience intellectuelle, en déficience physique. Le volet vieillissement représente 62% de toutes les places au Québec», indique-t-il.

 

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