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Des «Mound Builders» à Montréal, le temps d’un roman

Photo: Gracieuseté

Dans son plus récent roman, une écrivaine de Pointe-aux-Trembles évoque l’existence, à Montréal, d’un peuple autochtone ayant construit un immense lieu de sépulture sous-terrain détruit à la demande du premier maire de la ville.

Sylvie Brien raconte qu’en menant des recherches pour L’homme de Ki, elle est tombée sur les écrits d’un démolisseur franc-maçon ayant rasé un tumulus autochtone sous les ordres de Jacques Viger, premier maire de Montréal entre 1833 et 1838. Le monticule aurait fait place à l’ancienne citadelle de Montréal, dans ce qui est aujourd’hui le Vieux-Montréal.

L’écrivaine Sylvie Brien (Archives).

Il s’agirait d’une preuve de la présence au Québec d’un des peuples autochtones appelés «Mound Builders» ou «bâtisseurs de tumulus» en français. Ces peuples disparus avant l’arrivée des Européens en Amérique enterraient leurs morts avec des vases et autres objets précieux sous des monticules funéraires.

«C’est du roman. Je ne suis pas historienne. Mais les découvertes dont je fais état viennent de vrais documents d’époque», affirme Mme Brien.


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Aucune mention historique
Jusqu’ici, la présence de ces peuples n’a été détectée que dans le Midwest américain, le long du fleuve Mississippi, dans l’État de New York ainsi qu’en Ontario, souligne un professeur adjoint au Département d’anthropologie de l’Université de Montréal.

«Il n’existe aucune mention historique de la présence de Mound Builders au Québec», soutient le professeur Christian Gates St-Pierre. «On a un temps cru qu’il y en avait dans le coin de Châteauguay, mais ce n’était probablement pas le cas», dit-il.

Le Manitoba a aussi un lieu historique national des Monticules-Linéaires. Parcs Canada décrit ce lieu d’inhumation comme étant une construction sophistiquée, composée de trois monticules faits de terre, d’os et d’autres matériaux et remontant à une période de 900 à 1400 après J.-C.

Histoire cachée
L’auteure explique avoir mené des recherches historiques durant deux ans et demi dans «l’histoire cachée de Montréal» afin d’écrire les deux tomes de son roman paru en 2015, réédité chez Maison d’édition St-Laurent cette année et aujourd’hui en vente à la pharmacie Jean Coutu du boulevard St-Jean-Baptiste.

Dans L’homme de Ki, le protagoniste Jonathan Brit est traqué par une multitude d’organisations secrètes après avoir découvert un secret de la franc-maçonnerie québécoise, soit une «ligne d’énergie vitale» s’étirant de Ville-Marie (l’ancien nom de Montréal) à Ville-Marie au Témiscamingue – où se trouvaient des francs-maçons de rite écossais.

«C’est comme un Davinci Code, mais au Québec, image Mme Brien. C’est une histoire de Montréal très intéressante, mais complètement oubliée et cachée par des organisations secrètes. On ne voit plus Montréal de la même façon du tout après avoir lu ça, surtout avec le 375e.»

À venir
Sylvie Brien attend maintenant la parution de son prochain livre, 16 ans et patriote, qui romancera la vie du jeune patriote de Pointe-aux-Trembles Marc Campbell. Un lancement est prévu à la Maison Beaudry, à Pointe-aux-Trembles, en septembre, annonce l’auteure installée dans le coin depuis 2014.

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