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Chantal Rouleau sera une voix forte pour l’est, selon d’anciens collègues   

Les élus ont beaucoup d’attentes envers Chantal Rouleau, et promettent d’être aux aguets afin que les nombreuses promesses faites par le parti se réalisent rapidement. Photo: Amélie Gamache

C’est une «personnalité forte» qui ne «s’en laisse pas imposer» qui quittera bientôt la mairie d’arrondissement pour rejoindre l’Assemblée nationale. S’ils se disent pour la plupart surpris de l’ampleur de la victoire de Chantal Rouleau et de son parti, plusieurs anciens collègues et autres collaborateurs se disent convaincus qu’elle accèdera au conseil de ministres, où elle saura défendre les dossiers de sa circonscription.

Mairesse depuis huit ans, Chantal Rouleau connaît bien les besoins de Pointe-aux-Trembles et de l’est de Montréal, un avantage que reconnaissent ses anciens collègues du conseil d’arrondissement.

La mairesse suppléante Suzanne Décarie décrit la nouvelle députée comme une femme de tête à la voix forte qui ne lâche jamais le morceau. Elle la voit déjà comme le «chien de garde» des intérêts de l’est de Montréal. Risque-t-elle de bousculer dans ses nouvelles fonctions?

«Certains pourraient dire qu’elle a les défauts de ses qualités, ajoute-t-elle, mais une chose d’acquis pour nous, c’est que l’Est lui tient sincèrement à cœur et qu’elle va défendre nos dossiers.»

C’est une opinion que partage Gilles Déziel, conseiller du district de Pointe-aux-Trembles.

«Nos demandes sont les mêmes que celles qu’elle portait. Elle nous connait bien, si on a un problème avec un dossier, elle saura nous aider, surtout que quand le parti est au pouvoir, c’est plus facile.»

Richard Guay, conseiller du district de la Pointe-aux-Prairies, cite en exemple le dossier de la navette fluviale. «C’était le grand rêve de Chantal, elle sera ainsi en meilleure position pour le réaliser. Tout comme le tramway, qui sera une excellente chose. Je suis confiant avec elle», affirme-t-il, avant d’ajouter qu’il juge également prioritaire la réfection de la rue Sherbrooke et du boulevard Gouin.

Une alliée pour le développement économique 
Autant la Chambre de Commerce de l’Est de Montréal (CCEM) que la Chambre de Commerce de la Pointe-de-l’île (CCPDÎ) saluent l’arrivée d’une alliée importante pour le développement économique du territoire.

«Elle saura porter nos préoccupations concernant l’importance des créneaux d’avenir, tels la chimie verte, l’écologie industrielle et l’agro-alimentaire», affirme Christine Fréchette, présidente-directrice-générale de la CCEM, qui souligne que la présence de deux députés montréalais au sein du caucus caquiste donnera certainement du poids aux revendications du secteur.

Elle rappelle, tout comme Louise Masquer, présidente de la CCDPÎ, et Jonathan Roy, directeur de la Corporation de développement communautaire de la Pointe, la bonne collaboration développée avec Chantal Rouleau lors de son passage à la mairie.

Ce dernier apporte toutefois un bémol. «Nos inquiétudes sont plus en lien avec la formation politique de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui n’a rien démontré au niveau du soutien communautaire, de l’environnement et de la justice sociale, nous devrons être aux aguets», déplore M. Roy, qui demande également à la nouvelle élue de s’entourer de gens du quartier.

Madame la Ministre Chantal Rouleau?
Pendant la campagne, François Legault avait affirmé qu’il y avait «de bonnes chances pour que [Chantal Rouleau] soit notre représentante pour Montréal.»

Sous peu, le premier ministre désigné dévoilera la composition de son conseil des ministres. Plusieurs s’attendent à voir Chantal Rouleau hériter d’un portefeuille.

La CAQ, qui a fait élire 28 femmes et 46 hommes, s’est engagée à former un cabinet paritaire. Un désir de représentativité régionale pourrait également favoriser sa nomination. Le parti n’a fait élire qu’un seul autre député sur l’île de Montréal, Richard Campeau, qui a remporté la circonscription de Bourget, représentée par le péquiste Maka Kotto depuis 2008.

«Si M. Legault ne nomme aucun de ces deux-là, il aurait l’air fou de n’avoir aucun ministre à Montréal», affirme Gilles Déziel, qui évoque la possibilité de voir son ancienne collègue diriger le ministère de l’Environnement.

Louise Masquer croit de son côté qu’elle portera bien le titre de ministre de la Métropole. Chantal Rouleau connaît bien les rouages de l’administration montréalaise, ayant été membre du Comité exécutif de Montréal en tant que responsable du dossier de l’eau, en plus de siéger à la Conférence des élus de Montréal, au Conseil d’agglomération de Montréal et au Conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal.

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