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Vincenzo Arciresi soupçonné d’utilisation partisane de fonds publics

Velandia Samantha - TC Media
Vincenzo Arciresi, président sortant et candidat à la présidence de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPÎ), fait l’objet d’une plainte auprès du Directeur général des élections (DGE). Son opposant dans la course à la présidence de la CSPÎ le soupçonne d’utiliser des fonds publics à des fins partisanes. Il a déposé une plainte en ce sens auprès du Directeur général des élections.

C’est Robert Coutu, maire de la Ville de Montréal-Est, qui a sonné l’alarme après avoir reçu une lettre lui demandant de proposer d’éventuels candidats de son territoire pour les élections scolaires du 2 novembre.

« Je me demandais si vous aviez un candidat à me proposer. Il me fera plaisir de le rencontrer », peut-on lire dans la lettre dont L’Avenir de l’Est a obtenu copie.

Signée par M. Arciresi, elle portait le logo de la commission scolaire, la mention « bureau du président », ainsi que les coordonnées des bureaux de la CSPÎ à Pointe-aux-Trembles.

« Des situations comme celles-ci n’ont plus leur place en 2014. Ce n’est pas aux citoyens de payer la facture de la campagne de M. Arciresi avec leurs taxes scolaires, dit le maire Coutu. C’est un comportement qui va à l’encontre de la loi et il faut le dénoncer. »

La plainte, formulée par Miville Boudreault, adversaire de M. Arciresi dans ces élections scolaires, a été reçue au bureau du DGE le 23 septembre dernier.

« Il est tout à fait illégal d’utiliser du matériel ou des fonds d’origine publique à des fins personnelles et partisanes, indique M. Boudreault. Surtout dans un contexte de compressions budgétaires comme celui auquel nous avons dû faire face cette année. »

Il indique qu’il est « inquiet » que d’autres ressources publiques aient été utilisées pour bâtir la campagne électorale de M. Arciresi.

Acte isolé ou démarche systématique?

M. Boudreault a fait une demande d’accès à l’information auprès de l’administration de la CSPÎ pour s’assurer qu’il s’agit d’un acte isolé.

Avec cette demande, il veut en apprendre davantage sur les faits et gestes de M. Arciresi pendant les dernières huit semaines.

C’est donc dans quelques semaines que le candidat aura accès au relevé du compte de dépenses du président, à son relevé de cellulaire de travail, ainsi qu’au courriel de sa secrétaire à la commission scolaire.

« Je veux tout simplement savoir si la lettre envoyée à M. Coutu est un événement isolé ou bien si elle s’inscrit dans une série de gestes systématiques qui violent la Loi électorale du Québec », conclut M. Boudreault.

Une plainte contre M. Arciresi aurait également été déposée auprès de la CSPÎ selon des informations recueillies par le journal La Presse. Au moment d’écrire ces lignes, il était toujours impossible de recueillir les commentaires de M. Arciresi.

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