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Un conseil mouvementé

Encore une fois, un vote d’opposition de la conseillère Sylvie Dauphinais a été à l’origine de discussions animées lors du conseil du 27 juin. Rappelons qu’à la séance extraordinaire du 19 juin, la conseillère avait voté contre la nomination de Josée Guy à titre de directrice générale, expliquant que le salaire est trop élevé et que le protocole d’embauche n’avait pas été respecté.

Prémices de la querelle

Lors de la dernière période de questions du conseil du 27 juin, le citoyen Daniel Fournier (conjoint de la conseillère Dauphinais) a demandé au maire si la conseillère Sylvie Dauphinais était en « pénitence », puisqu’elle « n’a pas le droit d’approuver, de seconder… »

Ce que le maire a nié, précisant que « les gens ont le droit de s’exprimer. Si elle ne s’exprime pas, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise? C’est son choix. »

Querelle autour de l’embauche de la directrice

Plus tard, le citoyen Sylvain Fontaine a demandé au maire si une résolution avait été votée pour mandater « le maire [Robert Coutu] et la conseillère Anne St-Laurent pour éplucher les CV des candidats pour le poste de directeur général de la Ville ».

Le maire lui a répondu que ce n’était pas nécessaire, que tout le monde était d’accord et que le choix de la nouvelle directrice était unanime. « S’il y en a qui changent d’idée, vous pouvez constater de vous-même », a ajouté le maire.

Enfin, un autre citoyen, M. Rhéaume, a demandé à la conseillère Dauphinais pourquoi elle avait voté contre l’embauche de Mme Guy. La conseillère a réitéré son mécontentement par rapport au salaire trop élevé et le « non-respect de la politique d’embauche ».

Le conseiller Mario Bordeleau a alors rappelé à Mme Dauphinais qu’elle était présente lors des entrevues des deux candidats retenus par Mme St-Laurent et M. Coutu.

« J’avais le choix entre une belle orange bien dodue et une petite pomme pourrie », a alors rétorqué Mme Dauphinais, provoquant l’indignation des membres du conseil et de certains citoyens.

« Quand j’ai appris que c’était Mme St-Laurent et M. Coutu [qui allaient s’occuper du processus d’embauche], j’avais plus confiance que ce soit eux qui passent les entrevues parce qu’ils sont dans la boîte et ils sont compétents pour choisir le bon candidat », a pour sa part commenté M. Rhéaume.

« Ce n’est pas Mme St-Laurent et M. Coutu qui ont choisi la directrice, c’est le conseil au complet, a tenu à préciser le conseiller Michel Bélisle. Eux, ils nous ont amené les références. Ils avaient les critères que [les conseillers] avaient décidé ensemble. »

Le maire a tenu à ajouter qu’ils ont « pris une décision à l’unanimité, tous les membres du conseil, et l’embauche a été fait. Le 14 juin, on voulait faire une séance spéciale, mais Mme Dauphinais a décidé à la dernière minute de ne pas signer l’avis de convocation et ç’a empêché la séance spéciale, ç’a retardé le processus. Il a fallu qu’on revienne le 19 juin. Je m’excuse, on va se dire les vraies affaires, elle a nui à l’administration! »

Le conseiller Alain Dion a pour sa part rappelé que plusieurs autres méthodes avaient été utilisées dans le passé dont les chasseurs de tête et que cela n’avait pas donné les résultats escomptés.

Finalement, le débat a dérapé sur des sujets qui ne sont pas d’intérêt public. Le greffier s’est empressé de faire voter la levée de l’assemblée.

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