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Et si le maire disposait de « super pouvoirs » économiques…

Pour avoir une économie en santé, il faut évidemment des investisseurs et des travailleurs, mais les élus portent également la responsabilité en orientant, en règlementant et en facilitant l’implantation de secteurs économiques. Pour connaître les orientations économiques du maire de Montréal-Est, Robert Coutu, l’Avenir de l’Est a concocté une sorte de jeu de fabulation économique. Voici donc les premières actions que poserait le maire, s’il disposait de « super pouvoirs » économiques.

Nettoyer la ville

Une fois doté de ses pouvoirs, comme tout super héros, le maire nettoierait la ville de Montréal-Est. La différence, c’est qu’on ne parle pas de criminalité, mais bien de décontamination des sols. « On a près de 30 000 000 de pieds carrés disponibles à développer, dont au moins la moitié des sols sont contaminés », explique M. Coutu.

Plus concrètement, le maire met beaucoup d’espoir dans le Fonds municipal vert qui permet notamment de profiter « d’une expertise d’Ottawa ». Il cite en exemple le réaménagement de 7400 hectares de sols contaminés dans la ville de Windson. Ce projet de 175 000 $ avait été financé à 50 % par le Fonds et avait pris quatre ans à être complété. Déjà trois rencontres ont eu lieu avec les gestionnaires du Fonds afin d’élaborer le projet. « Je suis très encouragé parce que jusqu’à maintenant Shell, Esso, Pétromont et d’autres se sont pris en main. Il y a des entreprises locales qui sont impliquées », raconte M. Coutu.

« La décontamination met la table. Il y a des terrains qui seront disponibles. Ensuite, il faut faire le lien entre les investisseurs et les propriétaires des terrains disponibles. Que ce soit par des rencontres, des chambres de commerce, des 5 à 7. Il y a des gens qui m’appellent constamment à cause de nos atouts », ajoute M. Coutu.

8000 Montréalestois pour 2017

Avec ses pouvoirs, le maire transformerait la Ville : « Je rêve de plus d’arbres, de plus de buttes, d’une belle image de Montréal-Est avec plus de maisons et aussi de l’industrie, mais en haut de Sherbrooke, parce qu’un nuit à l’autre. »

Ainsi le maire aimerait doubler la population montréalestoise d’ici cinq ans. « Densifier, exploiter davantage le territoire en allant vers le haut. Nous sommes déjà sollicités pour des tours à condos, des HLM et des résidences de personnes âgées. On en a pour tous les goûts, les jeunes et les moins jeunes. »

Il faut dire que selon le maire, un terrain résidentiel rapporte de trois à cinq fois plus de taxes qu’un terrain industriel. Or, actuellement, le secteur industriel représente 80 % des revenues de la Ville. « Il faut réduire notre dépendance face aux grands payeurs de taxes [comme les grands industriels] donc en réduisant notre dépendance, nous allons être moins sujets à avoir des problèmes financiers à long terme. Les maisons sont des revenus récurrents garantis », croit M. Coutu. Il illustre son propos avec la mésaventure de la fermeture de Shell : « Quand Shell est partie, pour la Ville, c’est comme si la population était partie. »

Pour attirer de nouveaux résidents, M. Coutu croit que les transports nord-sud doivent être améliorés. « Il y avait une époque où les gens vivaient et travaillaient à Montréal-Est. Mais ce n’est plus comme ça. Aujourd’hui, les gens vivent ici et travaillent au Centre-ville alors, il va falloir exploiter le volet transport », assure-t-il.

Pour le maire, les transports ne passent pas nécessairement par les transports en commun. « On parle trop du transport en commun et pas d’équilibre. Je trouve qu’on néglige l’auto encore. Même je ne suis pas d’accord, jusqu’à un certain point, avec les orientations du plan du maire Tremblay. Oui, ça en prend des bicycles, oui, ça en prend des transports en commun, mais pas au détriment de l’automobile. »

Revitalisation

En plus d’augmenter les revenus de la Ville, l’augmentation de la population se traduira immanquablement par un accroissement de la vitalité commercial selon le maire et c’est dans cet ordre que cela doit se faire.

Malgré tous les pouvoirs que nous avons conférés au maire lors de cette entrevue, celui-ci prévient que « la participation citoyenne est importante. Même si j’étais le grand général et [que les citoyens] feraient tout ce que je veux, je leur demanderais quand même ce qu’ils veulent. C’est très important », conclut-il.

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