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Énergie-Est: première séance du BAPE perturbée par des écologistes

Photo: Collaboration spéciale

Un groupe d’environnementalistes a pris d’assaut la salle où se tenait la première audience du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet Énergie-Est, au moment où les représentants de TransCanada s’apprêtaient à prendre la parole.

Les écologistes, qui chantaient et brandissaient des pancartes, ont causé la surprise, forçant le président de la commission, Joseph Zayed, de suspendre la séance.

La webdiffusion de l’événement, qui a momentanément été interrompue, a repris une dizaine de minutes plus tard permettant aux porte-paroles de TransCanada de présenter leur projet, comme que prévu au début de la séance.

Les grandes lignes du projet ont alors été présentées aux gens présents par les représentants de la compagnie albertaine.

Un représentant de l’Office national de l’énergie (ONÉ) a également pris la parole afin d’expliquer le rôle de cette agence fédérale qui examine présentement les documents soumis par TransCanada en décembre dernier.

Ce BAPE, mandaté par le ministre de l’Environnement David Heurtel l’été dernier, a pour objectif de mener une enquête et une audience publique sur l’ensemble de la portion québécoise du projet, incluant une évaluation des émissions de gaz à effet de serre.

Il vise également à consulter les communautés locales afin d’assurer l’acceptabilité sociale du projet.

Le déroulement de l’enquête et de l’audience publique du BAPE comprend deux parties. La première est d’obtenir de l’information et des explications sur le projet. Le promoteur, TransCanada, y participera afin de décrire son projet et de répondre aux questions des citoyens, des groupes et de la commission d’enquête.

La deuxième partie permettra aux citoyens et aux groupes d’exprimer leur opinion et leurs préoccupations sur ce projet. Cette deuxième partie débutera le 25 avril. La commission d’enquête se déplacera dans cinq villes du Québec, soit Montréal, Laval, Trois-Rivières, Québec et La Pocatière.

Un BAPE controversé
Rappelons que TransCanada n’a pas déposé d’avis de projet malgré les demandes du ministère de l’Environnement. Ce dernier a toutefois décidé de tenir des audiences limitées en attendant d’obtenir davantage de la pétrolière.

En réponse, le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) a fait une demande d’injonction devant la Cour supérieure la semaine dernière pour faire suspendre le début des audiences.

L’organisme souhaitait suspendre le début des audiences invoquant le fait que TransCanada «ne respecte pas la procédure d’évaluation et d’examen des impacts à l’environnement prévue par la loi du Québec», tel qu’écrit dans la requête de 47 pages rejetée par le tribunal vendredi dernier.

Québec a cependant déposé sa propre requête en injonction pour forcer TransCanada à se conformer à la Loi sur la qualité de l’environnement.

Ce projet vise la construction d’un pipeline d’une longueur de 4600 kilomètres qui transportera environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l’Alberta et de la Saskatchewan vers trois raffineries de l’est du Canada : Valero à Lévis, Suncor à Pointe-aux-Trembles et Irving Oil au Nouveau-Brunswick.

Déposé pour la première fois en octobre 2014, le projet suscite la controverse. En janvier,  les 82 villes de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) se sont opposées catégoriquement à l’oléoduc.

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