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101 contraventions de stationnement par jour

La Fédération des policiers municipaux du Québec demande l’interdiction des quotas de contraventions et des évaluer sur la base du nombre de constats émis. En moyenne, 101 constats sont émis chaque jour à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, selon les données de la Cour municipale de la Ville de Montréal.

«Nos policiers veulent intervenir en matière de sécurité publique, pas collecter des taxes. C’est le temps de régler la question en mettant les citoyens à l’abri des abus de plusieurs municipalités qui détournent l’objectif des constats d’infraction», a expliqué Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal, lors d’une conférence de presse, le 19 novembre.

4840 contraventions de stationnement par jour
Dans la métropole, 4840 constants sont émis en moyenne par jour. Montréal-Nord se classe au 11e rang parmi les arrondissements où le plus grand nombre de ce type de contraventions.

En comparaison, Ville-Marie remporte la palme avec 1250 contraventions, suivi du Plateau Mont-Royal (701).

Pour la Fédération des policiers municipaux du Québec, les preuves de l’existence de ces quotas sont suffisantes.

«Les Villes ont commencé par nier, ensuite elles ont prétendu qu’il s’agissait d’objectifs, et, finalement, elles ont compris qu’il était devenu futile de démentir l’existence de quotas, peu importe, leur nom» a souligné Paulin Aubé, vice-président de la Fédération.

Les syndicats des policiers font valoir que dans plusieurs états américains, ces pratiques ont été interdites par des lois.

Des contraventions peu contestées
Pour Alfredo Munoz, fondateur de SOS Ticket, s’il est clair que beaucoup d’arrondissements prévoient des quotas chaque année, les contraventions de stationnement sont d’autant plus sournoises puisque pratiquement personne ne les conteste à la Cour municipale.

«Pour 52$, tu ne vas pas payer 12$ de stationnement et perdre une demi-journée de salaire, alors les gens préfèrent ne pas contester», soutient-il.

Même du côté de SOS Ticket, l’organisation ne se préoccupe pas vraiment, encore, de ce type de contravention.

«Même si je reçois beaucoup d’appels pour ce type de constat, ça ne vaut pas vraiment la peine d’engager un avocat et d’aller à la cour pour contester une contravention de 42 ou de 52 $. Cela dit, nous travaillons actuellement à trouver un moyen pour le faire», affirme M. Munoz.

Pour le fondateur de SOS Ticket, les administrations municipales manquent clairement de vision en prévoyant un budget pour les contraventions, notamment celles liées au stationnement.

«Nous sommes en train de détruire l’économie montréalaise avec ça. Regardez toutes les boutiques qui ferment dans le Plateau Mont-Royal. C’est vraiment une triste mentalité de prévoir à court terme de cette façon», reconnaît-il.

Pour ceux et celles qui aimeraient, par principe, contester les contraventions de stationnement, M. Munoz suggère surtout de prendre le maximum de renseignements au moment où la contravention est émise de même que des photos pour que le juge puisse prendre une décision éclairée.

(En collaboration avec Marie-Claude Chiasson)

Êtes-vous d’accord avec l’imposition des quotas de contravention?

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