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Les coulisses du déneigement à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Tony Chechile, opérateur de souffleuse à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Photo: Simon Bousquet/TC Media

Les cols bleus de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles ont procédé au chargement de la neige la semaine dernière et l’Informateur en a profité pour entrer dans les coulisses du déneigement.

À 6h30, les machineries s’activent dans la cour de la voirie municipale. Le grondement des moteurs se mêle aux signaux de marche arrière des camions.

Dans les rues, un tracteur chargeur passe d’abord pour enlever une première couche de neige. Il est suivi de ce que les opérateurs appellent affectueusement un «bombi», soit la chenillette pour nettoyer les trottoirs.

Ce dernier est lui-même suivi d’une autoniveleuse, d’une autre chenillette et d’une seconde autoniveleuse. Ces machines dégagent le trottoir et la rue, laissant seulement une congère au centre.

Ensuite viennent les deux signaleurs qui à tour de rôle marchent devant la souffleuse et les camions à benne qui se succèdent pour se faire remplir. Aux commandes de la souffleuse, Tony Chechile est ravi.

«Depuis que je suis jeune, j’aime toutes les machines, mais ma préférée c’est la souffleuse. Quand l’hiver arrive et qu’il tombe de la neige, je vire fou comme un enfant. Je me lève le matin pour aller souffler et je suis content!», raconte le col bleu de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.

Alors que la plupart des opérateurs prennent une pause au cours de l’avant-midi, M. Chechile préfère ne pas s’arrêter lorsqu’il est sur le chargement, question d’accélérer l’opération. Il s’arrête seulement à l’heure du lunch.

Pour le dîner et le souper, les opérateurs se rassemblent souvent dans un restaurant pour casser la croute.

«Ça fait du bien de sortir un peu des machines pour la concentration. Chaque machine comporte ses exigences, mais il faut toujours être attentif», admet le col bleu Philippe Lecompte.

Après 12 heures de travail, les cols bleus peuvent rentrer chez eux jusqu’au lendemain. Ils peuvent travailler ainsi un maximum de 70 heures consécutives, sans journée de repos, lors des tempêtes.

Ce qu’ils ont dit…

«C’est surprenant tout ce qu’on peut retrouver dans une souffleuse: des morceaux de fer, de pavé unis, des bûches de bois, des pneus, des chaînes, etc. Bref, pas mal tout ce qu’on peut retrouver sur le bord du chemin s’est déjà retrouvé dans une souffleuse.» — Richard Caza, chef de l’entretien mécanique pour la voirie de Montréal-Nord.

«Idéalement, quand il y a eu une tempête, il faudrait que les gens attendent une semaine avant de mettre leurs déchets au chemin, s’ils peuvent attendre.» — Michel Dumont, chef de la voirie de Montréal-Nord

«C’est le temps de l’année où on s’amuse dans nos machines, c’est tout un trip. On devient comme des enfants.» – Philippe Lecompte, col bleu à Montréal-Nord

«Il faut avoir les yeux partout. Il faut être très vigilant et en même temps être assez doux dans nos manœuvres.» — Johanne Thériault, chauffeuse de tracteur-chargeur

«On rencontre toute sorte de choses quand on déneige. Des bacs de recyclage, des bouts de bois, des meubles, des sofas, des jouets d’enfants délabrés. Il arrive aussi très souvent que l’on tombe sur des bols de toilettes.» — Serge Gollain, chauffeur de chenillette

(En collaboration avec Stéphanie Maunay)

 

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