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Un hôtel à insectes pour passer l’hiver au chaud

Photo: Romain Schué/TC Media

L’Éco de la Pointe-aux-Prairies vient de mettre en place son premier hôtel pour insectes sur les installations des Jardins Skawanoti. L’organisme espère offrir un habitat pour l’hiver aux abeilles, bourdons et autres coccinelles, utiles pour le bien-être et la survie des récoltes.

À quelques mètres des plantations des Jardins Skawanoti, qui proposent aux résidents de Rivière-des-Prairies un large éventail de produits frais à cultiver et à récolter en échange de quelques heures de bénévolat, une résidence plutôt spéciale interpelle.

Sur le vaste complexe du Cégep Marie-Victorin, cinq palettes de bois assemblées les unes sur les autres composent un abri de fortune, dans lequel de nombreux éléments se superposent. Avec, pour tous, une utilité bien spécifique.

Paille, briques et bois mort
Des briques concassées, mais aussi des troncs d’arbres troués accueillent la venue d’espèces pollinisatrices, à savoir des syrphes, bourdons et abeilles solitaires, dans un espace propice notamment pour la ponte des œufs.

De la paille, du branchage ou encore des bambous attendent quant à eux les insectes carnivores, comme les coccinelles, les chrysopes et les carabes, forts utiles pour l’écosystème.

«Ils vont agir comme des prédateurs avec les insectes nuisibles au jardin, les pucerons notamment, qui se nourrissent sur nos plantes», explique Virginie Journeau, conseillère horticole en charge des Jardins Skawanoti.

«On espère augmenter leur population»
Habitat pour l’ensemble de ces bêtes, cet hôtel devrait permettre d’éviter une migration massive lors de l’hiver. «C’est l’idée, confirme Virginie Journeau. Avec cet aménagement, on gagne plusieurs degrés très utiles.»

Ce projet pourrait également favoriser de meilleures récoltes à l’avenir, notamment pour les plans de courgettes, qui souffrent régulièrement de l’absence d’abeilles pour apporter un pollen nécessaire à la reproduction des fleurs.

«Nous sommes parfois obligés de les polliniser, un rôle normalement réservé au vent et aux abeilles, détaille l’horticultrice. En offrant une source de nourriture et d’habitat à ces insectes, on espère augmenter leur population, les garder près de nous malgré notre milieu urbain. On essaye de mettre toutes les chances de notre côté.»

Plus de 300 jeunes durant l’été
Après une saison 2015 record en termes de production, avec près de 1,3 tonne de fruits et légumes récoltés, les Jardins Skawanoti ont pris un virage éducatif cette année.

Lancés en 2012, ils ont accueilli plus de 320 jeunes lors des dernières semaines, provenant principalement des camps de jour organisés, dans l’arrondissement RDP-PAT.

«On prend le temps aux jeunes de montrer les fruits, leur faire goûter, leur apporter des connaissances et leur faire reconnaître les espèces», assure Déborah Gerald, agente de mobilisation citoyenne au sein de l’organisme.

Cette année, une récolte d’environ 600 kg est attendue. Des aubergines, concombres, tomates, maïs, piments, salades, okra, carottes, citrouilles, navets, choux ou encore des betteraves sont actuellement cultivés sur un espace de 450 m2.

 

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