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Plus de pouvoirs à l’école

Les plaintes déposées par les parents d’un étudiant victime d’intimidation et de violence seront dorénavant traitées directement par la direction des écoles faisant partie de la commission scolaire de la Pointe-de-l’île.

C’est du moins ce qui a été décidé lors du dernier Conseil des commissaires du 23 janvier dernier, en lien avec la Loi visant à prévenir et à combattre l’intimidation et la violence à l’école adoptée en juin 2012 par Québec.

Depuis juin, le gouvernement du Québec définit les termes violence, intimidation et cyberintimidation, et permet directement aux établissements scolaire de juger, sanctionner et réhabiliter les harceleurs. Depuis la fin janvier, la commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPÎ) a adapté son fonctionnement à la nouvelle loi.

La loi a été adoptée à la suite du tollé suscité par le suicide de Marjorie Raymond, une étudiante de Haute-Gaspésie qui se disait victime d’intimidation. « Une loi comme celle-là ne fait pas revenir les gens, mais c’est un mécanisme dans le but de détecter et d’intervenir plus rapidement », explique la secrétaire générale de la CSPÎ, Christiane St-Onge.

Plaintes particulières, exigences particulières

Prenez un enfant qui subit, soir après soir, les moqueries dénigrantes de ses confrères de classe. Questionné par ses parents, il finit par avouer qu’il ne veut plus aller à l’école parce qu’on lui reproche tous les jours d’exister. Avec le nouveau règlement, le parent doit maintenant s’adresser directement à la direction de l’école et remplir un formulaire décrivant la plainte. Un comité (une ou plusieurs personnes, dépendemment des ressources disponibles) examinera les doléances et prendra des mesures pour que cesse l’intimidation. En dernier recours, l’école aurait le pouvoir de renvoyer un étudiant.

Avant d’en arriver là, l’école et le milieu communautaire ont leur rôle à jouer pour supporter la jeune victime et réhabiliter l’agressant, souligne Christiane St-Onge. Les partenariats sont encore à définir, mais il pourra y avoir un soutien par les services sociaux, le réseau de la santé et le poste de quartier, par exemple.

Les parents d’abord

Si dorénavant on remet la barre entre les mains de l’école en ce qui a trait à la gestion de la plainte, les parents ont le dernier mot. Dans le cas où ils ne seraient pas satisfaits du traitement de la plainte par le comité mandaté par l’école, elle sera remise au patron de l’établissement, puis à la direction générale de la Commission scolaire et en dernier lieu, au protecteur de l’élève.

Quant aux plaintes directement transmises par un étudiant, elle devra passer par un membre du personnel. Christiane St-Onge insiste tout de même : « Le rôle des parents est très, très important dans ce type de cas-là. Même si l’enfant ne lui en parle pas, il peut agir, il peut détecter. »

D’autres mesures à venir

Pour l’instant, certaines mesures sont encore en chantier. « C’est un vaste sujet, on planche là-dessus depuis le mois d’août et on a encore beaucoup de chemin à faire», évalue Mme St-Onge.

Elle souligne que la coordination avec la communauté sera peut-être un peu plus longue pour certaines écoles, mais qu’une bonne quantité de travail a déjà été effectué.

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