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Marc Tanguay appuie Couillard et devient son représentant financier

Leduc-Frenette Samuel - TC Media
Le député de LaFontaine Marc Tanguay a choisi son camp : c’est Philippe Couillard, un ancien ministre de la Santé dans le gouvernement de Jean Charest, qu’il appuie dans le cadre de la course à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ). Bien plus qu’un simple supporter, le député devient par le fait même le représentant financier du candidat.

« Mon appui est personnel », lance le député, installé dans son bureau de l’avenue Alexis-Carrel, le même qu’occupait son prédécesseur Tony Tomassi.

La relation entre les deux hommes a commencé lorsque M. Couillard a appelé les députés libéraux dans le but de faire connaître ses intentions. Après s’être parlé au téléphone, les deux hommes se sont rencontrés pendant une heure. M. Tanguay est sorti convaincu de ce rendez-vous.

« C’est un homme qui veut créer de la richesse pour pouvoir mieux la redistribuer, mais qui est également très conscient de l’action sociale, de l’action communautaire, soutient M. Tanguay.

« Il a l’expérience du ministère de la Santé, mais il a aussi une vision sur l’éducation », ajoute-t-il aussitôt.

Le privé en santé

D’aucuns ont rappelé que M. Couillard a quitté la vie politique en 2008 pour se joindre à Persistence Capital Partners (PCP), un fonds de capital d’investissement dans le domaine des services de santé.

« Il avait de nouveaux défis à relever à l’époque », insiste M. Tanguay, qui ne voit pas de conflit d’intérêt entre les deux postes qu’il a occupés.

« Ça arrive dans la vie d’une personne, dans la vie professionnelle, dans la vie publique, que l’on fasse des pauses, et cette pause-là a été salutaire pour sa réflexion. »

Certains députés, comme Amir Khadir, qui n’était pas encore élu à cette époque, avaient vertement critiqué M. Couillard en raison des liens qu’entretient PCP avec le réseau privé de la santé. Cette société est notamment reconnue pour investir dans des cliniques de santé privées.

« Je ne porte pas de jugement par rapport à ça », se défend M. Tanguay, qui estime que M. Couillard, un neurochirurgien de formation, favorisera d’abord l’intérêt public s’il est élu à la tête du parti libéral.

Saisi du dossier, le Commissaire au lobbyisme du Québec avait blanchi l’ancien médecin étant donné que l’entreprise à laquelle il s’était joint n’entretenait pas de relations avec le gouvernement du Québec.

Président de la campagne de financement

Concrètement, le rôle de représentant financier pour la campagne de M. Couillard qu’assume M. Tanguay consiste à s’assurer que la Loi électorale soit appliquée lorsqu’il est question d’amasser des dons.

À ce titre, le député de LaFontaine s’assure que les solliciteurs aient un certificat dument rempli. Il s’assure aussi de la légalité des dons, qui doivent être effectués par des électeurs et qui ne doivent pas excéder 500 $, lors même que la Loi électorale permet des dons allant jusqu’à 1000 $.

« La philosophie derrière ça, c’est que [l’électeur] veut appuyer des idées, appuyer un candidat, et on juge que 500 $, c’est suffisant, mentionne M. Tanguay. Ça demeure un don modéré. »

Au total, l’équipe de M. Couillard vise à amasser 650 000 $ pour financer sa campagne, ce qui inclut 50 000 $ pour l’inscription du candidat. Il s’agit du montant maximal fixé par les instances du parti.

Les autres candidats à la chefferie du PLQ sont Jean David, Pierre Moreau et Raymond Bachand.

Les membres du parti doivent élire 24 délégués, dans chacune des 125 circonscriptions, qui iront voter pour l’un ou l’autre des candidats au congrès qui aura lieu les 16 et 17 mars 2013.

En 2011, le PLQ avait 41 063 membres, un nombre en légère baisse par rapport à l’année précédente.

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