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Virgine Péloquin, chanteuse de compétition

Sur la scène de La Voix, la jeune chanteuse de Rivière-des-Prairies n’est pas passée inaperçue. Si Virginie Péloquin compte sur cette émission de télé-crochet pour lancer sa carrière, elle n’en est pas à son premier spectacle. Durant toute son enfance et son adolescence, c’est à Montréal-Nord qu’elle a fait ses gammes.

« La première fois que j’ai chanté devant un public, c’était à l’école Le Carignan, se rappelle Virginie, qui fêtera bientôt ses 20 ans. C’était vraiment une passion : je chantais tout le temps, en attendant le bus, en marchant… »

À la maison, sa mère donne le ton. Inconditionnelle de Céline Dion, Guylaine Gagnon pousse elle aussi la chansonnette à longueur de journée. Et quand on lui conseille d’inscrire sa fille dans une chorale, elle n’hésite pas. « Au moment où Virginie est née, j’ai su qu’elle était particulière. Elle ne pleurait pas comme mes autres enfants! »

Cours de chant communautaires

À la chorale de Culture X, un organisme communautaire de Montréal-Nord, Géthro Auguste n’a pas oublié l’audition de la petite fille de 8 ans. Celui qui lui a ensuite enseigné le chant retient surtout la « sensibilité incroyable » de Virginie Péloquin. « J’ai tout de suite senti son talent. Elle m’a épaté, elle était déjà très complète comme artiste. »

À ses côtés, sa mère est omniprésente. Au début comme simple spectatrice, puis comme membre de la chorale. À l’adolescence de Virginie, Guylaine Gagnon s’improvise agente personnelle, conduisant sa fille à travers la province pour des spectacles. « On a fait jusqu’à sept shows par semaine, se remémore-t-elle. Des inaugurations de magasins, des défilés de mode…J’ai eu des appels pour aller à Roberval, à Jonquière! J’acceptais tout. »

En 2008, les projets s’accélèrent. À l’occasion des 25 ans de carrière de Céline Dion, mère et fille s’accordent pour enregistrer un CD hommage. Guylaine Gagnon organise dans la foulée un concert à Montréal-Nord.

Mais la jeune chanteuse commence à fatiguer. Virginie demande une pause. La discipline et le rythme de vie que sa mère compare à ceux d’une « athlète » lui pèsent. C’est d’ailleurs son point faible, selon son ancien professeur de chant : « Elle a bûché très dur, elle a fait beaucoup d’efforts, ce qui a créé une certaine frustration », analyse Géthro Auguste.

Opportunité en or

Après deux ans de pause, sans scène ni micro, Virginie Péloquin est maintenant sûre d’elle : elle sera chanteuse. En participant à La Voix, elle le sait, l’objectif se rapproche. « Y’a pas encore trop de monde qui me reconnaît quand je me promène. Mais j’ai vraiment hâte à tout ce qui m’attend, j’ai du mal à dormir. » Ses bâillements le confirment!

Dans son entourage, personne ne doute des chances de la candidate. À Culture X, Géthro Auguste croit même à la victoire. Mais pas question pour lui de s’attribuer une part du succès. « Si on arrive à encourager une personne de Montréal-Nord dans son cheminement personnel, c’est déjà énorme pour nous! »

(Texte de Justine Caurant)

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