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Les nouveaux Trappeurs de Marie-Victorin

Au cours des deux dernières années, Gerry Neree, a monté de toutes pièces un programme sportif pour le basketball au cégep Marie-Victorin. Ayant quitté ses fonctions à la fin de la saison 2011-2012, Ralph Nelson et Beverley Jacques ont pris la relève.

En plus de leur fonction au collégial, les deux hommes sont aussi responsables du club de basketball de Saint-Léonard – aussi appelé D.O.D. basketball – auprès des jeunes. Ils font le grand saut vers la cour des grands.

« Il y a une période d’adaptation, autant pour les jeunes que pour nous. On arrive dans un niveau milieu. Il y a des joueurs qui arrivent du secondaire, d’autres étaient habitués à un autre système de jeu. Il faut trouver un équilibre entre ce qui a été fait et ce que nous voulons faire.

« On ne veut pas briser ce qu’ils avaient appris, car leur coach précédent avait fait une très belle job. Nous savons qu’il leur a donné un bon bagage. C’est maintenant à nous de mettre notre empreinte. C’est dur par bout, car on n’est jamais [entièrement] satisfait. On veut toujours plus, mais c’est une belle expérience », indique M. Nelson.

« Gerry a démarré le programme. Il en avait beaucoup plus sur son dos que nous. Il nous a laissés avec la cuiller dans la bouche. Tout est là. Le seul inconvénient, c’est que quand tu coaches au cégep, tu dois tenir compte de la session. Je n’ai jamais eu à dealer avec ça de ma vie. C’est ce qui est nouveau pour moi », ajoute M. Jacques.

Qui dit nouveaux entraîneurs, dit aussi nouvelle approche. Les responsables désirent apporter beaucoup de nouveauté au basketball à Marie-Victorin.

« On veut travailler avec la communauté [du secteur]. Nos bassins de joueurs, on veut aller les chercher à Anjou, Saint-Léonard, Montréal-Nord, Pointe-aux-Trembles et Rivière-des-Prairies. On invite tout le monde, mais on veut travailler à 60 % avec ces gens-là, car on sait que le plus fort du basketball vient de l’est de Montréal. Si on est capable de bâtir des liens avec des enfants, des écoles, des responsables de sports, on n’aura pas de problème », explique M. Jacques.

« On aimerait aller faire des tournois aux États-Unis pour donner aux joueurs l’opportunité de se faire voir, car même si on joue dans un cégep AA, on est persuadé qu’il y a des athlètes qui peuvent atteindre un niveau supérieur, que ce soit universitaire ou aux États-Unis, poursuit M. Nelson. On voudrait aussi que les Trappeurs affrontent des équipes universitaires, comme McGill et UQAM. Pour que les recruteurs puissent voir nos jeunes. Je crois en nos joueurs. »

« On veut aussi bâtir un programme qui va passer l’obstacle du temps, ajoute M. Jacques. On veut amener l’esprit américain au match. On veut que ce soit payant, on veut des fanfares, on veut des cheerleaders. On veut que les gradins soient remplis. On veut que les jeunes soient éblouis, qu’ils soient engagés dans le succès du programme. »

L’entrée au cégep est un grand saut pour plusieurs élèves. Ayant lui-même vécu cette situation, M. Jacques met en garde ses joueurs. « Le collégial, c’est un autre niveau que celui du secondaire. Tu dois faire preuve d’intelligence, être rapide et observateur. Si tu n’as aucune de ces qualités, l’année va être longue et on va douter de tes résultats scolaires », souligne M. Jacques.

« On a remarqué beaucoup de problèmes de discipline au niveau collégial, soutient-il. C’est la première année où tu n’as pas de directeur, si tu ne veux pas aller à l’école, tu n’es plus obligé. Tu es autonome. À Marie-Victorin, on a parlé de mettre en place une période d’étude, pour ne pas se retrouver avec six gars en moins en janvier, car ils n’ont pas de bonnes notes. Je suis allé au cégep, je sais ce qu’ils traversent et je veux les conseiller.»

La grève

La grève étudiante a grandement modifié le calendrier scolaire. Des élèves terminent leur session en septembre, d’autres commencent la leur en octobre ou en janvier. Une situation qui n’aide pas la création d’une équipe sportive.

Les joueurs inscrits à Marie-Victorin en janvier, peuvent se présenter aux pratiques en automne, mais ils ne peuvent participer à aucun match. Ils pourront incorporer officiellement l’équipe, lors de la session hivernale.

« Avec la grève, ce n’est pas facile, mais on n’est pas les seuls. C’est équitable pour tout le monde », fait valoir M. Nelson.

Malgré tout, les entraîneurs ne donnent aucune excuse à leurs athlètes. « On coach pour gagner, pour se rendre jusqu’au bout et être champions. C’est réaliste. Il va falloir mettre les efforts nécessaires », annonce M. Nelson.

« Le minimum qu’on vise, c’est de faire les séries, dit M. Jacques. Les jeunes ne jouent pas seulement pour eux, mais ils jouent pour un programme, pour un sport, pour une école, pour une région. C’est à eux de bien jouer. »

Les Trappeurs seront au cégep Marie-Victorin le 11 novembre, dès 13 h, où ils affronteront les basketteurs du collège Ahuntsic.

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