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L’agrile pourrait menacer les frênes de l’arrondissement

L’agrile du frêne peut survivre dans le bois d’un arbre déjà coupé, c’est pourquoi l’arrondissement désire déchiqueter les billes de bois et les branches d’arbres présents sur son territoire. (Photo : gracieuseté) Photo:
Leduc-Frenette Samuel - TC Media
Même si la présence de l’agrile du frêne n’a pas encore été détectée à Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles (RDP-PAT), l’arrondissement entend prendre les grands moyens pour éviter une épidémie. En vertu du Plan d’action montréalais pour la lutte contre l’agrile du frêne annoncé en avril, les citoyens sont invités à déposer sur le bord du chemin, tous les lundis, les branches et les arbustes de leur terrain. Les employés de l’arrondissement se chargeront de les éliminer.

Selon ce qu’a affirmé la mairesse Chantal Rouleau lors du dernier conseil d’arrondissement, un frêne atteint par cet insecte, peu importe son essence, risque de mourir dans les trois à cinq années suivant sa contamination.

En mars dernier, une quinzaine d’arbres infestés ont d’ailleurs été abattus à Montréal. Les frênes étaient situés dans des rues ou dans des parcs des arrondissements Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Saint-Laurent, Rosemont-La Petite-Patrie et Ahuntsic-Cartierville.

Afin d’éviter que l’est de l’île soit infecté, RDP-PAT invite ses citoyens à déposer les branches d’arbres, billes de bois et arbustes, tous les lundis sur le bord du chemin. Ils doivent ensuite composer le 311 afin que les employés de l’arrondissement viennent les récupérer.

Ces derniers les déchiquetteront et élimineront du même coup toute trace de l’agrile du frêne. Il est à noter que les écocentres ne recueilleront pas ce bois, et que l’arrondissement encourage fortement les citoyens à profiter de cette collecte spéciale.

L’arrondissement dispose de peu de frênes (17 % des arbres sont de cette sorte) en comparaison avec le reste de l’île (35 %). Ces arbres demeurent toutefois très présents, étant au nombre de 5600 dans les rues, de 5800 dans les parcs et de 11 000 dans les boisés.

« Cet insecte-là est en voie de causer des ravages importants et mieux vaut prévenir », avait lancé la mairesse lors du même conseil d’arrondissement.

Parc-nature : pas de statistiques sur les frênes

Selon la Ville de Montréal, le nombre de frênes présents dans le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies est inconnu. « Nous savons simplement que nous avons des communautés végétales qui comportent des frênes », indique la relationniste Valérie De Gagné dans un échange de courriels.

Le Plan d’action prévoit toutefois des activités de dépistage dans ce parc. Des pièges collants serviront à capturer cet insecte et de l’écorçage permettra aux employés de l’arrondissement de débusquer ses œufs.

D’ici quelques mois, près de 800 frênes montréalais seront traités au TreeAzin, un biopesticide s’attaquant à l’agrile. Ces frênes sont situés près des arbres infestés et déjà abattus. Ce produit offre à ces arbres une protection de deux ans.

Le Plan d’action prévoit échelonner des mesures de lutte à l’agrile du frêne jusqu’en 2015. Originaire d’Asie, l’agrile du frêne a été découvert pour la première fois au Québec en 2008. Mesurant de 7 à 14 millimètres à l’âge adulte, ce coléoptère vert métallique peut être observé de la mi-mai à la fin juillet. À l’âge adulte, il peut voler sur une distance de 10 km.

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