Pleins feux sur l’Expo-vente

Depuis plusieurs années, les 90 membres du Cercle se réunissent dans leurs locaux du centre communautaire et fabriquent sur des métiers à tisser couvertures de laine, centres de table, petites lavettes et autres gants pour le four.

S’il s’agit d’un passe-temps et, donc, d’une activité non-rémunérée, les fermières—de nom, et non de métier—ont besoin d’argent pour acheter une partie du matériel dont elles ont besoin tout au long de l’année.

Bien qu’elles reçoivent beaucoup de fil et de textile de la part des particuliers, elles réussissent, grâce à l’argent récolté lors de l’Expo-vente—3000 $ l’an dernier—à financer certaines de leurs activités, qu’il s’agisse du tricotage des bonnets de bébé dans les hôpitaux, des pantoufles pour les jeunes en difficulté du Mont-Saint-Antoine ou encore des nids d’anges pour les bébés décédés à la naissance.

En outre, de nombreux acheteurs accourent pour profiter des produits qui sont mis à leur disposition. En plus des nombreux textiles, des aliments tels que du chocolat, du caramel et du ketchup maison sont mis en vente.

Cette année, quelques personnes pourront mettre la main sur la première édition d’un nouveau livre de cuisine concocté par la Comité exécutif provincial. Intitulé, à la manière des précédents ouvrages publiés par le Cercle, Qu’est-ce qu’on mange? Express, le livre regroupe 200 recettes proposées par des fermières de l’ensemble des 25 fédérations du Québec.

« Ce sont toutes des petites recettes qui ne sont pas longues à préparer, dit Nicole Desmarais, présidente du Cercle de fermières RDP. La plupart des gens qui travaillent ne veulent pas arriver et cuisiner de longues heures. »

Selon Carmel Perron, qui se charge des communications pour le Cercle de fermières, l’Expo-vente est véritablement le gros événement de l’année. Par le passé, les organisatrices ont déjà estimé la fréquentation de l’événement à plus de 400 personnes.

« C’est des prix vraiment abordables, lance Mme Perron. Les gens reviennent. Moi, je m’en rends compte parce que j’ai une table. »

Briser l’isolement

Le Cercle de fermières RDP existe depuis 1980. Ses locaux situés au centre communautaire servent de lieu de rencontre et d’échanges entre les femmes de tous les âges.

Pour passer le temps, les fermières s’affairent en cuisine ou devant un morceau de tissu. Dans leurs deux locaux s’entassent une quinzaine de métiers à tisser et quatre ou cinq machines à coudre.

« Les femmes viennent quand elles n’ont rien à faire, et elles repartent en ayant plein de projets, évoque Mme Perron. Ça brise l’isolement. »

Le centre, ouvert du lundi au samedi de 8 h 30 à 22 h, offre une panoplie d’activités. Par exemple, les mardis matin, cinq ou six fermières fabriquent des bavettes pour trachéotomisés—ceux qui ont été opérés au cou et qui ont une tube respiratoire. Le soir, les fermières vont montrer à faire du tricot, des cartes brodées ou du chocolat.

Le jeudi soir, afin d’accommoder les femmes qui travaillent, des ateliers de tricot et de crochet seront accompagnés d’un souper. Enfin, les vendredis sont consacrés à des ateliers de broderie.

« Je suis très active, donc c’est une bonne façon de dépenser mon énergie », affirme Micheline Renaud, vice-présidente du Cercle.

L’Expo-vente aura lieu de 16 h à 20 h le vendredi, de 10 h à 17 h le samedi et de 10 h à 16 h le dimanche.