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S’essouffler pour la cause

Leduc-Frenette Samuel - TC Media
Après avoir connu du succès dans d’autres écoles montréalaises, le Défi course à relais Québec-Montréal fait son entrée à l’école secondaire Jean-Grou. Après s’être entrainés toute l’année, 34 élèves partiront du château Frontenac un jour de la fin du mois de mai, beau temps, mauvais temps, et atteindront leur école quelque 25 heures plus tard.

Le projet, soutenu par les éducateurs physiques Yves Charland, Stéphane Daneau et José Pineiro, a été proposé aux élèves au début de l’année scolaire. Ils étaient à la recherche d’au moins 20 élèves, un nombre nécessaire pour ne pas épuiser ces futurs coureurs qui se relaieront sur le chemin du Roy, entre Québec et Montréal.

Les enseignants se sont rendus compte bien vite que leur initiative serait victime de son succès. « On a lancé un appel à tous, dit M. Daneau. On a des élèves de secondaire deux à cinq, on a de l’adaptation scolaire, on a des citoyens du monde [du nom d’un programme spécial], des jeunes des classes ordinaires. »

Certains participants se sont même greffés au groupe après avoir été témoins des exercices hebdomadaires que les enseignants lui font faire, deux ou trois fois par semaine à l’heure du dîner. Il peut s’agir de course à l’extérieur, de nage en piscine, de musculation et d’activités dans le gymnase.

« C’est sans doute en endurance où on a vu le plus gros progrès, se réjouit M. Daneau. Il y en a [au début] qui marchaient sur un trois km, et qui maintenant courent un cinq km non-stop. »

Courir pour une bonne cause

La course devrait s’étendre sur 295 km. Au moins deux élèves courront en même temps, et iront rejoindre leurs pairs dans l’autobus qui les attendra à la fin de leur relais.

Ils parcourront, chaque sortie, de deux à cinq km. « Ils vont avoir couru l’équivalent d’un demi-marathon » en tout et partout, indique M. Daneau.

Ce dernier espère que le périple sera fait en 25 heures. Et pas question de dormir trop longtemps : les coureurs auront seulement droit à quelques heures de sommeil entre chacune de leurs sorties.

Au final, les élèves auront relevé un défi sportif et… communautaire. En effet, afin de couvrir les dépenses liées à leur projet, les participants devront réaliser plusieurs campagnes de financement, comme en faisant des soupers-bénéfices ou en vendant du chocolat.

Ils ont choisi de verser l’argent excédentaire qu’ils auront accumulé au centre de promotion communautaire Le Phare. Cet organisme prairivois vient en aide de différentes manières aux familles, aux jeunes, aux aînés et aux nouveaux arrivants.

« On ne voulait pas ramasser de l’argent simplement pour ramasser de l’argent, admet-il. On veut qu’ils s’engagent et qu’il y ait un suivi après. »

Cet engagement se traduira également par du bénévolat que devront effectuer les athlètes pour le compte du Phare.

Questionné à savoir s’il répétera l’expérience, M. Daneau s’est montré convaincu qu’une relève sera au rendez-vous en septembre prochain. « Quand les élèves de l’école vont voir les coureurs arriver à Jean-Grou, je pense qu’il y en a qui vont vouloir [nous joindre] l’année prochaine. »

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