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Des commerçants critiquent le projet de Saint-Jean-Baptiste

Leduc-Frenette Samuel - TC Media
Après s’être présentés au conseil d’arrondissement, Mario Christin et Annie Lecours, qui ont des commerces situés sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste, persistent et signent : ils s’opposent toujours à la forme que prendra le projet de réaménagement de la seule artère qui relie Rivière-des-Prairies et Pointe-aux-Trembles.

« Quand ils ont fermé le viaduc, je peux facilement affirmer que j’ai perdu 20 % de l’achalandage, alors des inquiétudes sont là », se justifie M. Christin lorsque questionné à propos des craintes qu’il entretient à l’égard du projet.

L’homme, qui travaille dans le milieu automobile, fait référence aux réfections qu’avait entreprises le ministère des Transports sur le viaduc qui surplombe l’autoroute 40 en 2010. Les travaux estivaux, qui avaient nui à la circulation sur Saint-Jean-Baptiste, avaient perduré jusqu’à la réouverture officielle de la structure, le 13 janvier 2011.

La mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, comprend les craintes des deux commerçants, mais affirme que la première phase des travaux s’attaquera au Vieux-Pointe-Trembles, qui est au sud de la rue Sherbrooke.

La portion contenue entre l’autoroute 40 et Sherbrooke, qui est celle qu’occupe les commerçants, ne sera pas modifiée avant l’année prochaine. Encore faut-il que le plan soit adopté dans sa version actuelle et que les échéanciers soient respectés.

L’utilité des pistes cyclables

De l’avis des commerçants, la piste cyclable qui sera tracée va nuire à la circulation, en plus d’être dangereuse pour les cyclistes et visuellement rébarbative.

La réduction de l’espace de circulation des voitures au profit des vélos va affecter le transport des industries. Il serait préférable de réserver une voie pour l’autobus pendant les heures de pointe, estime M. Christin. « On ne veut pas perdre les acquis [des trois voies dans chaque direction] qu’on a sur ce boulevard-là depuis l’annexion. »

« Moi, j’ai un enfant et je ne l’enverrai pas tout seul comme ça sur la route », dit Mme Lecours. Elle craint que des camions, qui fréquentent l’endroit en grand nombre, puissent constituer une menace pour les cyclistes.

« J’abonde dans leur sens : actuellement, c’est laid, et ce n’est pas sécuritaire », lance Mme Rouleau, qui dit partager encore une fois l’avis des commerçants.

« Oui ça peut réduire en partie les voies, répond-elle après s’être fait posé la question plusieurs fois. Mais ce n’est pas une autoroute. » Les travaux serviront donc principalement à rendre plus sécuritaire l’endroit pour les cyclistes.

Là où mairesse s’objecte, c’est lorsque les commerçants disent que les vélos n’ont pas leur place dans ce secteur. « Les cyclises utilisent déjà Saint-Jean-Baptiste, indique-t-elle. Il n’est pas question de dire qu’il n’y a pas de vélo sur Saint-Jean-Baptiste. Ce serait comme dire qu’on va interdire qu’il y ait des piétons. »

Séance d’information

Les deux commerçants, qui ont rencontré la mairesse peu de temps après le conseil d’arrondissement du mois de mars, veulent des consultations publiques.

« C’est le moment opportun de faire des consultations pour ne pas se réveiller après-coup et voir qu’il y avait des choses à améliorer », estime Mme Lecours. À leur avis, une séance d’information, telle que la mairesse le désire, ne permet pas aux citoyens de pleinement se prononcer sur le dossier.

« Moi, je parle d’une séance d’information, si d’autres veulent utiliser d’autres termes », libre à eux de le faire, insiste la mairesse. Selon elle, la séance d’information est tout aussi valable, en ce sens qu’elle permettra de modifier le plan de réaménagement si les élus le jugent nécessaire.

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