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Montréal restructurera son développement économique

Bousquet-Richard Simon - TC Media
Montréal conservera son réseau de Corporations de développement économique communautaire (CDEC) et de Centres locaux de développement (CLD) selon ce qu’a affirmé le maire Denis Coderre, lors du dévoilement du nouveau pacte fiscal du Québec, la semaine dernière.

Le 5 novembre, le premier ministre Philippe Couillard a dévoilé son pacte fiscal transitoire pour l’année 2015. Celui-ci prévoit une plus grande autonomie des villes, leur donnant l’option d’abolir les CDEC et les CLD ou de leur déléguer le développement économique.

En conférence de presse, M. Coderre a assuré avoir opté pour ce deuxième choix, précisant toutefois que le réseau des 10 CDEC et des 18 CLD de la métropole serait restructuré.

Forte opposition

Il faut dire que les rumeurs d’abolition avaient incité les organismes de développement économique à mobiliser les milieux politique et économique à leur cause. À Montréal, au moins 600 entrepreneurs ont fait parvenir une lettre au maire Coderre pour défendre la raison d’être des CDEC.

«La grogne qui s’est fait entendre dans l’ensemble du Québec au cours de la dernière semaine semble avoir porté ses fruits. On ne connaît pas encore les conséquences exactes de ce nouveau modèle de gouvernance, mais au moins, la précieuse expertise qui prévaut au sein des CLD et surtout, l’implication de milliers de bénévoles et partenaires dédiés au développement économique de leurs régions ne sera pas complètement perdue», a souligné Yves Maurais, président de l’Association des CLD du Québec (ACLDQ).

Malgré la prise de position du maire de Montréal, l’avenir des CDEC et des CLD reste indéterminé. Les présidents des CDEC montréalaises ont d’ailleurs demandé une rencontre avec M. Coderre à ce sujet.

Coupes importantes

Le nouveau pacte fiscal de 3 milliards de dollars ne prévoit pas seulement des modifications structurelles, mais également des coupes importantes dans le financement des municipalités.

«Le retour à l’équilibre budgétaire dès 2015-2016 n’est pas une obsession, a affirmé le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau. C’est une obligation. Les représentants municipaux en sont aussi conscients et c’est pourquoi, par leur ouverture, ils s’associent à l’effort collectif de redressement des finances publiques.»

La nouvelle mesure privera d’ailleurs la Ville de Montréal de 75M$.

«Il n’y aura ni augmentation de taxes, ni coupe de services, a assuré le maire Coderre. Nous anticipions d’une certaine façon qu’il y aurait des choses qui pourraient arriver.»

Les enveloppes budgétaires dédiées à la réfection des infrastructures et aux réseaux de transport en commun seront toutefois maintenues alors que celle de la voirie sera bonifiée de 50M$ pour l’ensemble du Québec.

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