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Rond-point jeunesse lance une boulangerie d’insertion

Photo: Photo gracieuseté

Un organisme de Montréal-Nord veut ouvrir une boulangerie dont les employés seront des jeunes en difficulté et en réinsertion professionnelle. L’espoir, c’est qu’en mettant la main à la pâte, ils puissent pleinement réintégrer le marché du travail. Le pain qu’ils produiront sera vendu aux aînés du secteur.

Cela fait deux ans que Bouchra Klaoua, directrice du Rond-point jeunesse au travail, réfléchit à l’élaboration d’un projet qui aurait une fonction d’insertion sociale, tout en étant une véritable entreprise.

«Malgré les différents programmes que nous proposons aux jeunes en difficultés, tous ne répondent pas forcément aux demandes. Ils ont besoin de créer, d’avoir la possibilité de faire quelque chose de leurs mains et de pouvoir atteindre un objectif rapidement», explique-t-elle.

L’idée d’une entreprise d’économie sociale est née: Le carrefour du pain. Cinq jeunes, pour commencer, seront recrutés, puis apprendront à faire du pain grâce aux conseils d’un formateur boulanger. Cela pourrait se faire dans deux boulangeries qui ont accepté de louer leurs locaux au Rond-point, les heures où ils ne sont pas utilisés.

«Le but, ce n’est pas de faire de ces jeunes des boulangers. Nous voulons les amener à cheminer vers un projet de vie, mais si certains veulent rester en boulangerie, ils le pourront», poursuit Bouchra Klaoua. Par ailleurs, le versement d’un salaire n’est pas encore confirmé. «C’est dans les plans, mais tout dépend de l’argent«, précise Ginella Diaz, agente de liaison et de communication au Ront-point.

Les clients visés seront les aînés, notamment ceux qui souffrent de solitude. Un sondage réalisé auprès de 200 retraités du secteur a démontré qu’ils souhaitent avoir accès à des produits frais de boulangerie pas trop chers et de qualité. Une fois testés et approuvés, pains et viennoiseries seront vendus et même livrés. Une façon de faire d’une pierre deux coups d’après la directrice.

Des liens avec les aînés
À long terme, la directrice souhaite ouvrir un salon de thé dans lequel cet échange générationnel se poursuivra. «Il faut faire tomber le préjugé qui affirme que les jeunes ne peuvent pas s’entendre avec les aînés. La plupart d’entre eux souhaitent créer des liens avec les retraités, il suffit de trouver le moyen».

Pour les deux prochaines années, le Rond-point jeunesse au travail bénéficiera d’un soutien de 75 000$ de la Corporation de développement économique et communautaire et d’un prêt de 50 000 $ de petites et moyennes entreprises de l’est. L’organisme espère 50 000 $ du Réseau d’investissement social du Québec.

Pour pouvoir financer une future chambre froide et de pétrin, l’organisme a également lancé une campagne de financement participatif pour récolter 20 000 $. Le Rond-point jeunesse prévoit d’ouvrir la boulangerie cet été.

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