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Vietnam et Vénézuela se rencontrent dans ce café

Kim et Yasmin sont copropriétaires du Cà Phê Con Leche, où l'on mélange les saveurs d'Asie et d'Amérique du Sud.
Kim et Yasmin sont copropriétaires du Cà Phê Con Leche, où l'on mélange les saveurs d'Asie et d'Amérique du Sud. Photo: Emmanuel Delacour/TC Media

Un café de la rue Saint-Hubert fait désormais découvrir aux Montréalais les saveurs traditionnelles de deux pays qui se marient de façon surprenante: le Vietnam et le Venezuela.

À l’origine de cet heureux mélange se trouve une histoire d’amour. L’amour que Kim Huynh et sa femme Yasmin ont l’un pour l’autre, mais aussi celui qu’ils portent dans leur cœur pour la gastronomie de leur terre natale.

C’est dans l’ancien appartement où la famille de ce dernier a emménagé au début des années 2000 que se trouve désormais le Cà Phê Con Leche. C’est un peu pour célébrer la mémoire de sa mère qui jadis voulait y ouvrir un restaurant, M. Kim et sa femme se sont lancés dans l’aventure il y a quelques mois de cela. Poussés par leur passion, ils s’entraident tant qu’il le peuvent. M. Kim partage son horaire entre son emploi d’ingénieur à temps plein et ses talents culinaires. Pour sa part, sa femme s’affaire dans la cuisine, tout en prenant des cours pour perfectionner son français, «pour mieux servir les clients».

La qualité avant tout
Dans leur établissement situé au cœur de La Petite-Patrie, tout est fait à la main, comme ils l’ont appris de leur mère respective. «J’ai toujours vécu en cuisine. Ma mère était la propriétaire du restaurant Chez Kim dans le Plateau–Mont-Royal, et déjà à 12 ans je voulais être là et l’aider. C’est à ce moment que ma mère m’a apprise une leçon importante: « La qualité est la chose la plus essentielle en cuisine »», relate M. Kim.

Sa conjointe et copropriétaire du café le confirme: «Les gens reviennent ici parce qu’ils voient la différence. On ne fait pas dans le préfabriqué, tout est fait ici, même le pain. Quelques Vénézuéliens sont venus nous dire « Vos arepas goûtent comme ceux que l’on trouve dans notre pays »», affirme-t-elle.

Pas question d’utiliser de la farine de maïs ordinaire, ou des grains de café que l’on retrouve en supermarché. Pour les restaurateurs, les ingrédients doivent venir de leur pays d’origine. D’ailleurs, ce rappel des traditions et des produits du terroir est bien reflété dans le nom du commerce: «Cà Phê Con Leche», café au lait, moitié vietnamien, moitié espagnol.

Le café servi est typique de sa contrée asiatique, insiste M. Kim. «C’est un café « réveille-matin ». Les gens le boivent pour démarrer leur journée, c’est pour cela qu’il est très fort, corsé et amer», explique le copropriétaire du restaurant.

On peut le prendre noir, ou pour les novices, avec une bonne dose de lait concentré, qui adoucit l’amertume de la torréfaction. Le père de M. Kim a eu la bonne idée de rapporter du Vietnam des petits filtres que l’on pose directement sur les verres, couramment utilisés sur les terrasses, affirme-t-il.

Pour casser la croûte, les clients auront le choix entre l’arepa vénézuélien ou le bánh mì vietnamien, ainsi que d’autres spécialités traditionnelles. «On adapte notre menu selon ce que les gens nous disent. Tranquillement, on a ajouté quelques plats, qui ont été bien reçus. On pense d’ailleurs bientôt tenter la cuisine fusion, et mélanger les saveurs. Il faut bien y penser, car les ingrédients qui sont utilisés traditionnellement dans nos cuisines sont très différents», explique la copropriétaire.

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