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Plus de cols bleus pour combler les retards du privé à Rosemont?

Trop de contrats sont donnés au privé en matière de travaux routiers à la Ville de Montréal, selon M. Croteau.
Trop de contrats sont donnés au privé en matière de travaux routiers à la Ville de Montréal, selon M. Croteau. Photo: Archives TC Media

Voyant d’importants retards s’accumuler dans les chantiers de son arrondissement, le maire de Rosemont–La Petite-Patrie préconise un retour des cols bleus sur ceux-ci.

François W. Croteau était irrité le 26 octobre 2016 par la situation qui afflige son territoire: les 30 saillies de trottoirs, dos-d’âne, chaussées et autres travaux prévus accusent tous plusieurs jours de retard. En tout, ces projets routiers représentent un budget de 14 milliards de dollars.

«Il y a beaucoup trop de chantiers en cours à Montréal pour l’offre de ressources disponible. Trop peu d’entrepreneurs privés sont divisés sur de nombreux travaux, ils ont dépassé leur capacité», affirme M. Croteau.

Celui-ci craint que l’état des lieux ne s’empire durant les prochaines années et demande à ce que la Ville de Montréal étudie la possibilité de créer des équipes de cols bleus pour parer au manque de main-d’œuvre.

«Il y a un manque criant d’ingénieurs à la Ville de Montréal, 100% des travaux sont faits au privé. Il faudrait des divisions de cols bleus, comme cela est fait à Rosemont–La Petite-Patrie pour combler ce déficit», souligne le maire.

En effet, depuis 2013 des employés de l’arrondissement s’occupent de faire des réfections mineures sur les trottoirs. En 2014, ces cols bleus ont effectué deux fois plus de réparations de trottoirs que prévu, permettant ainsi de réaliser des économies de 150 000$ à Rosemont–La Petite-Patrie.

Il s’agit là d’une solution d’autant plus intéressante selon M. Croteau dans le contexte où le maire de Montréal, Denis Coderre, annonçait mercredi une intensification des travaux de la voirie durant les dix prochaines années.

«Je n’ai pas à rappeler le danger dans lequel se met la Ville en ne faisant appel qu’au privé pour effectuer tous ces travaux», insiste M. Croteau, se remémorant les scandales de collusion mis au grand jour dur lors de la Commission Charbonneau.

En ce qui a trait à son territoire, le maire de Rosemont–La Petite-Patrie se dit vraiment désolé pour ses citoyens qui sont pris en «otage» par les entrepreneurs privés, ces derniers préférant payer les amendes pour les retards accumulés plutôt que de s’attaquer aux plus petits chantiers.

L’arrondissement étudiera lors des prochains jours d’autres recours juridiques à prendre contre les travailleurs récalcitrants.

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