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Un studio d’ici roule sa bosse autour du monde

Panic! At The Disco.
Panic! At The Disco. Photo: Gracieuseté Jake Chamseddine

Une entreprise de la rue Masson, fondée par un Rosemontois, fait des vagues au Québec et à l’international grâce à son travail dans l’industrie du spectacle.

Lüz Studio réunit un peu plus d’une douzaine d’employés, mais cette compagnie montréalaise abat un travail impressionnant.

«En moyenne nous complétons près d’une cinquantaine de contrats par année, affirme Matthieu Larivée, président et concepteur senior de Lüz Studio. Un de nos objectifs serait en fait de réduire le nombre de spectacles sur lesquels nous travaillons, pour nous concentrer sur certains projets.»

C’est que l’entreprise, dont la mission est de créer la conception visuelle, incluant l’éclairage et les projections animées, pour des artistes tels que Grégory Charles, Kevin Parent, Broken Bells et, tout récemment, pour le groupe américain Panic! At The Disco, s’est taillé une place de choix sur le marché.

Au départ, c’est pour des raisons pragmatiques que Lüz Studio voit le jour en 2005, raconte son président.

«J’ai commencé en faisant de l’éclairage, puis mes mandats m’ont amené à progressivement intégrer des projections vidéo pour certains spectacles, ce qui m’a poussé à faire appel à des pigistes», explique M. Larivée.

Constatant que les technologies des projections étaient souvent mal intégrées lors de certains événements et que leur mise en place prend beaucoup de temps, celui-ci décide d’élargir le mandat de son entreprise vers 2012, pour proposer un «amalgame visuel» pour les arts de la scène.

Ceux-ci n’ont souvent que quelques mois pour créer à partir d’une simple idée, ou d’une proposition, l’ensemble des effets visuels et de lumière.

«Le talent c’est une chose, mais ce qui nous a permis de nous démarquer c’est aussi notre capacité à gérer le temps et l’argent. Il faut penser à désigner le décor pour qu’il soit esthétique, mais aussi pratique, parce qu’il faut le monter et le démonter chaque fois, pour ensuite le transporter dans des camions», souligne M. Larivée.

Leur dernier défi de taille fut sans aucun doute leur collaboration avec le groupe Panic! At The Disco. Pour donner une idée de l’envergure de l’opération, la tournée demandait l’utilisation de neuf semi-remorques pour transporter l’équipement de scène, incluant les écrans mobiles sur lesquels ont été projetées les animations conçues par l’équipe montréalaise.

Mais avec tout ce succès à l’étranger, pourquoi avoir choisi de rester dans la métropole francophone, plutôt que d’aller dans les villes glamour telles que Hollywood?

«On habite ici et la boîte a des valeurs plutôt familiales. Ça nous arrive d’avoir des « rushs » de travail, mais en général je veux que les employés n’aient pas à rester au bureau jusqu’à 10h. Aussi, je vis à Rosemont et j’aime y travailler», affirme le président du studio.

Celui-ci souligne aussi que la main-d’œuvre en animation ne manque pas à Montréal, ville dans laquelle on retrouve de plus en plus de talents dans le domaine.

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